Khamenei salue le "succès" de l'Irak contre l'EI

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a salué mardi le "succès" de l'Irak dans sa lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en recevant à Téhéran le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, selon son site officiel.

Soutenues par les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, les forces irakiennes tentent de chasser totalement l'EI de Mossoul, son dernier grand fief urbain en Irak.
En Iran, l'EI a revendiqué des attentats le 7 juin contre le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeiny (17 morts), ses premiers dans le pays. En représailles, l'Iran a lancé des missiles contre des bases de l'EI en Syrie.

"Aujourd'hui, Daech (un acronyme en arabe de l'EI) s'enfuit d'Irak. C'est un succès admirable qui est le résultat de l'unité et la cohésion du pays et la confiance dans les forces jeunes et croyantes", a dit l'ayatollah Khamenei, en référence aux milices irakiennes qui combattent l'EI aux côtés de l'armée.
Il a dans le même temps demandé à l'Irak "de ne pas faire confiance aux Américains".

L'Iran soutient les gouvernements irakien et syrien dans leur lutte contre les groupes jihadistes, en leur envoyant des conseillers militaires et des volontaires.
"Les Américains et certains de leurs alliés dans la région ne veulent pas détruire Daech, qui a été créé avec leur soutien et leur argent, ils veulent utiliser Daech (...)", a poursuivi le numéro un iranien.

Plus tôt, le président iranien Hassan Rohani a affirmé devant M. Abadi qu'une "libération" de Mossoul constituerait "le symbole de la fin du terrorisme et la victoire de l'Iran, de l'Irak et de la Syrie et de tous les pays de la région qui luttent contre le terrorisme".
"L'Iran considère la victoire contre le terrorisme et la sécurité de l'Irak comme sa propre victoire et sera toujours au côté de l'Irak", a-t-il ajouté.

M. Khamenei a par ailleurs critiqué le projet d'un référendum d'indépendance de la région autonome du Kurdistan irakien annoncé pour le 25 septembre, malgré l'opposition du pouvoir central à Bagdad.
"L'Iran, en tant que pays voisin, est hostile à la tenue d'un référendum d'indépendance d'une partie de l'Irak", a-t-il dit en insistant sur "l'unité et l'intégrité" de ce pays.
L'Iran, qui compte une minorité kurde, rejette toute idée d'un Etat kurde à ses frontières.