Le chef d'une importante organisation humanitaire a prévenu mardi à Jérusalem que les mesures diplomatiques contre le Qatar risquaient d'affecter la reconstruction dans la bande de Gaza, enclave palestinienne à laquelle l'émirat apporte une aide considérable.
Le Qatar est l'un des principaux pays donateurs au territoire dévasté par trois guerre avec Israël entre 2008 et 2014 et en proie au marasme économique et à une crise humanitaire chronique.
L'Arabie saoudite et plusieurs de ses alliés ont annoncé lundi la rupture des liens diplomatiques avec le Qatar accusé de soutenir le "terrorisme", la plus grave crise diplomatique à frapper le Moyen-Orient depuis des années. S'y ajoutent des mesures économiques comme la fermeture des frontières terrestres et maritimes, les interdictions de survol et des restrictions sur le déplacement des personnes.
Jan Egeland, secrétaire général du Norwegian Refugee Council et ancien responsable de l'ONU pour l'aide humanitaire, a estimé que le Qatar pourrait tailler dans son assistance à la bande de Gaza.
"Le Qatar a beaucoup investi dans la bande de Gaza et contribué à l'amélioration des infrastructures. J'ai l'impression que cela pourrait ne plus être facile", a-t-il dit à des journalistes à Jérusalem.
Le Qatar avait promis un milliard de dollars d'aide pour la reconstruction après la guerre de 2014 qui avait dévasté le territoire soumis aux blocus israélien et égyptien.
En décembre 2016, le Qatar avait déboursé 216 millions de dollars, selon la Banque mondiale.
Les dirigeants du Qatar ont des relations fortes avec le Hamas, le mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza et qui est considérée comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis ou l'Union européenne.
Plus des deux tiers des Palestiniens sont tributaires de l'aide internationale.
Le Qatar est l'un des principaux pays donateurs au territoire dévasté par trois guerre avec Israël entre 2008 et 2014 et en proie...
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