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Le Danemark supprime le délit de blasphème

Le Danemark, qui revendique un fort attachement à la liberté d'expression, a abrogé vendredi le délit de blasphème, une disposition vieille de 334 ans qui sanctionnait les insultes publiques envers les religions.
La décision a été adoptée par l'ensemble du parlement monocaméral, à l'exception des sociaux-démocrates.

"La religion ne doit pas dicter ce qui est permis et ce qu'il est interdit de dire publiquement", a déclaré Bruno Jerup, le député d'opposition qui est à l'initiative de l'abrogation, cité par le quotidien Jyllands-Posten.
L'article 140 du code pénal danois sur le blasphème prévoyait une peine maximum de quatre mois de prison mais les tribunaux n'y ont eu que très rarement recours.
En près de 80 ans, la justice du pays scandinave avait poursuivi quatre fois seulement en son nom, la dernière fois en février.

Un Danois qui avait brûlé le Coran dans une vidéo publiée sur Facebook devait être prochainement jugé mais son procès n'aura pas lieu du fait de la suppression du délit du code pénal, a annoncé le parquet.

En 1938, quatre personnes avaient été condamnées pour des écrits antisémites. En 1946, deux personnes avaient écopé d'une amende pour avoir célébré un simulacre de baptême au cours d'un bal masqué. Enfin en 1971, deux responsables de la radio publique avaient été sanctionnés pour avoir diffusé une chanson évoquant la sexualité d'une femme et son refus de toute autorité divine.

Le parquet a abandonné les poursuites dans 12 cas, dont le plus connu est celui des caricatures du prophète Mahomet publiées dans Jyllands-Posten en 2005 puis dans 17 quotidiens danois en février de l'année suivante.
La publication de ces dessins, notamment par l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, avait déclenché de violentes manifestations dans plusieurs pays musulmans.

Le Danemark, qui revendique un fort attachement à la liberté d'expression, a abrogé vendredi le délit de blasphème, une disposition vieille de 334 ans qui sanctionnait les insultes publiques envers les religions.La décision a été adoptée par l'ensemble du parlement monocaméral, à l'exception des sociaux-démocrates.
"La religion ne doit pas dicter ce qui est permis et ce qu'il est...