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Pakistan: interpellation de 23 opposants actifs sur internet

Au moins 23 partisans du Pakistan Tehreek Insaaf (PTI, mouvement pour la justice) de l'ancienne star du cricket Imran Khan, actifs sur les réseaux sociaux, ont été arrêtés, a indiqué à l'AFP un porte-parole du parti d'opposition, Fawad Hussain Chauhdry.

C'est la première fois que la loi sur la prévention des crimes électroniques, votée mi-2016, est utilisée pour un aussi vaste coup de filet politique.
Les opposants arrêtés ont été relâchés, mais deux d'entre eux ont été inculpés, dont l'un pour avoir partagé en ligne une caricature du Premier ministre Nawaz Sharif.

"L'un de nos partisans a été enlevé à Quetta (sud-ouest) et ramené à Islamabad dans une voiture blindée. Les gens sont harcelés et cela sème la peur", a déploré le porte-parole du PTI, ajoutant que le parti allait porter plainte devant la Haute cour d'Islamabad pour intimidation et harcèlement.

Par ailleurs, un journaliste pakistanais lauréat du prix Albert Londres en 2014, a porté plainte pour harcèlement contre le ministère de l'Intérieur après avoir été menacé au téléphone et sommé de s'expliquer sur ses propos en ligne.

Le journaliste pakistanais Taha Siddiqui, correspondant pour des médias étrangers notamment français, a indiqué avoir porté plainte après un appel intimidant de l'Agence fédérale d'investigation (FIA). L'interlocuteur l'a sommé de se présenter en personne pour s'expliquer sur son travail et ses propos sur les réseaux sociaux.
Le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité réagir à ces affaires.

Lors de l'adoption de la loi contre la cybercriminalité, les défenseurs des droits de l'Homme avaient déploré que sa formulation excessivement vague risquait d'en faire un outil contre la liberté d'expression.
Une clause notamment permet au gouvernement d'interdire tout propos considéré comme "attentatoire à la gloire de l'islam, ou à l'intégrité, la sécurité et la défense du Pakistan".

En janvier, cinq blogueurs connus pour leurs propos critiques envers les extrémistes et l'armée avaient été enlevés -- selon de nombreux observateurs par des agents étatiques. Ils n'ont réapparu qu'après plusieurs semaines de détention arbitraire, pendant lesquelles l'un d'eux a indiqué qu'ils avaient été torturés.

Au moins 23 partisans du Pakistan Tehreek Insaaf (PTI, mouvement pour la justice) de l'ancienne star du cricket Imran Khan, actifs sur les réseaux sociaux, ont été arrêtés, a indiqué à l'AFP un porte-parole du parti d'opposition, Fawad Hussain Chauhdry.
C'est la première fois que la loi sur la prévention des crimes électroniques, votée mi-2016, est utilisée pour un aussi vaste coup...