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France : polémique sur le choix de journalistes par la présidence

La nouvelle présidence française a tenté d'apaiser une polémique sur la liberté de la presse vendredi, dans une lettre à l'association Reporters sans Frontières (RSF), après de vives critiques de la profession.

L'Elysée a assuré ne pas avoir cherché à "imposer un journaliste plutôt qu'un autre" lors du déplacement de M. Macron au Mali, dans un courrier adressé à RSF, en réponse à une lettre ouverte de la profession, publiée vendredi par des journaux et commentée dans les médias. Une vingtaine de sociétés de journalistes de grands médias, des directeurs de rédaction, et RSF y font part de leurs "inquiétudes quant à l'organisation de la communication présidentielle en train de se mettre en place".

Omniprésent dans les médias pendant la campagne électorale, le président Macron a limité les contacts avec eux depuis son investiture, et a enjoint les ministres de faire montre de "discrétion".

Jeudi, lors du premier Conseil des ministres sous sa présidence, les journalistes ont été priés de quitter la cour d'honneur du palais présidentiel de l'Élysée, sans pouvoir, comme c'est l'usage, interroger et filmer les ministres à la sortie. Et pour le déplacement d'Emmanuel Macron au Mali vendredi, les responsables presse de l'Élysée ont contacté directement les journalistes qu'ils voulaient inviter, sans laisser ce choix aux rédactions, une entorse sans précédent aux relations entre pouvoir et médias.

"Il n'appartient en AUCUN CAS à l'Elysée de choisir ceux d'entre nous qui ont le droit ou non de couvrir un déplacement, quel qu'en soit le thème", ont réagi les signataires de la lettre ouverte. "Ce n'est pas au président de la République, ou à ses services, de décider du fonctionnement interne des rédactions, du choix de leurs traitements et de leurs regards", ont-ils ajouté.

En réponse, la présidence a assuré que "l'Elysée n'entend(ait) pas faire le travail des rédactions", dans le courrier à RSF qui en a publié des extraits dans un communiqué. "Il va de soi que nous avons ouvert l'option aux rédactions mais jamais imposé un journaliste plutôt qu'un autre (...). Les journalistes qui se sont inquiétés peuvent se rassurer", dit-elle.

Le secrétaire général de RSF Christophe Deloire a dit "accueillir favorablement les explications", mais "attendre la preuve", que "des limites ne seront pas imposées à la presse pour les besoins du storytelling".
"Nous comptons sur Emmanuel Macron pour défendre la liberté de la presse en France comme à l'étranger", a-t-il dit.

Vendredi matin, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait plaidé pour que les médias s'adapte à un président "à la parole rare" et "maîtrisée", qui "parle aux Français à son rythme, avec son mode d'organisation".

La nouvelle présidence française a tenté d'apaiser une polémique sur la liberté de la presse vendredi, dans une lettre à l'association Reporters sans Frontières (RSF), après de vives critiques de la profession.
L'Elysée a assuré ne pas avoir cherché à "imposer un journaliste plutôt qu'un autre" lors du déplacement de M. Macron au Mali, dans un courrier adressé à RSF, en réponse...