Le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, a reproché mercredi à Varsovie de vouloir "rejeter durement la solidarité européenne" en matière d'accueil de réfugiés, et l'a mis en garde contre les "conséquences" de ce choix.
Les relations de M. Tusk, ancien Premier ministre libéral polonais, avec le gouvernement conservateur polonais sont mauvaises: la Pologne a été le seul pays à s'opposer à sa réélection, le 9 mars dernier, à la tête du Conseil européen, alors que les 27 autres l'ont appuyée.
Jaroslaw Kaczynski, chef du parti au pouvoir, lui attribue ce qu'il appelle la "responsabilité politique" du crash de Smolensk, où son frère jumeau, le président Lech Kaczynski, a péri avec 95 autres personnes en avril 2010.
Jaroslaw Kaczynski désigne par là un ensemble de négligences qui ont conduit, selon lui, au crash.
Interrogé à Strasbourg par des médias polonais sur le refus de la Pologne d'accueillir des demandeurs d'asile, réitéré mardi alors que la Commission européenne a menacé de lancer des procédures d'infraction, M. Tusk a dit que son pays était placé devant un choix.
"Voulons-nous, avec l'Europe, résoudre les problèmes de l'immigration, à savoir défendre les frontières mais aussi aider les Etats qui accueillent trop de réfugiés, ou bien, comme le propose aujourd'hui le gouvernement, rejeter durement la solidarité européenne et ne pas les accueillir?", a demandé le président du Conseil européen.
Tout en déclarant "être en mesure de comprendre" certains arguments de Varsovie, il a averti que la position polonaise "aurait, inéluctablement, certaines conséquences. Tels sont les principes en Europe", a-t-il ajouté.
Les relations de M. Tusk, ancien Premier ministre libéral polonais, avec le gouvernement conservateur polonais sont mauvaises: la Pologne a été le...
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