Des "groupes terroristes" préparent des enlèvements d'étrangers sur l'île philippine de Palawan, affirment les autorités américaines, un mois après une opération ratée du groupe islamiste Abou Sayyaf sur une autre île touristique.
L'avertissement est venu mardi soir de l'ambassade des Etats-Unis aux Philippines, qui invite ses ressortissants à "examiner avec soin" tout projet de voyage à Palawan, dans l'ouest de l'archipel.
"L'ambassade des Etats-Unis a reçu des informations crédibles selon lesquelles des groupes terroristes pourraient être en train de planifier des opérations visant les étrangers dans des zones de Palawan", peut-on lire dans cet avertissement aux voyageurs.
L'armée philippine a indiqué mercredi dans un communiqué qu'elle avait "partagé cette même préoccupation" auprès du gouvernement américain et renforcé les mesures de sécurité sur les sites touristiques de Palawan.
L'ambassade désigne deux endroits de cette île qui seraient visés: la capitale Puerto Princesa et le Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa, qui figure sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Puerto Princesa se trouve à 400 kilomètres au nord-ouest des îles du sud de l'archipel qui sont les bastions du groupe Abou Sayyaf, une organisation spécialisée dans les enlèvements crapuleux et qui a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique.
Des combattants du groupe Abou Sayyaf avaient tenté le mois dernier un raid sur l'île touristique de Bohol, dans le centre de l'archipel, qui avait été déjoué par les forces de sécurité.
Neuf activistes, trois soldats et un policier avaient été tués dans des combats, selon les autorités, qui avaient annoncé par la suite la mort en détention d'un dixième combattant.
Ce raid avorté avait eu lieu quelques jours après un avertissement de l'ambassade des Etats-Unis sur un risque d'enlèvements à Bohol.
Abou Sayyaf a kidnappé depuis sa fondation dans les années 1990 des dizaines d'étrangers et encore bien plus de Philippins. Le groupe a décapité deux Canadiens en 2016 et un Allemand en février, faute d'avoir obtenu des rançons.
En 2001, Abou Sayyaf avait mené un raid à Honda Bay, à Puerto Princesa, au cours duquel 17 Philippins et trois Américains avaient été enlevés.
Un des Américains avait été décapité, un autre avait été libéré dans un raid militaire un an plus tard tandis que le troisième avait trouvé la mort dans ce même raid.
L'avertissement est venu mardi soir de l'ambassade des Etats-Unis aux Philippines, qui invite ses ressortissants à "examiner avec soin" tout projet de...
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