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"Zones de désescalade" en Syrie : l'opposition "préoccupée"

La composante principale de l'opposition syrienne a fait part vendredi de ses "préoccupations" concernant les "zones de désescalade" qu'un accord entre la Russie, l'Iran et la Turquie prévoit de mettre en place en Syrie.

D'après un mémorandum signé jeudi entre Moscou et Tehéran, parrains du régime, et Ankara, qui soutient les rebelles, quatre zones sécurisées vont être instaurées dans des secteurs de Syrie où se trouvent des rebelles pour qu'une trêve durable puisse voir le jour.

L'accord conclu entre les trois pays vise également à améliorer la situation humanitaire et à créer les "conditions pour faire avancer le processus politique", alors que la guerre a déjà fait plus de 320.000 morts en six ans.

Mais le Haut comité des négociations (HCN) a fait part vendredi dans un communiqué "de ses préoccupations au sujet de l'ambiguïté" de cet accord "qui a été conclu sans le peule syrien, qui n'offre pas toutes les garanties nécessaires et manque de mécanismes de vérification".

Pour la principale composante de l'opposition syrienne, le mémorandum signé à Astana "n'a pas assez de légitimité".

Dans son communiqué, le HCN rejette en outre le rôle de garant conféré à l'Iran, aux côtés de la Russie et de la Turquie.

La délégation rebelle présente à Astana avait déjà fait connaître son opposition à cette mesure, notamment concernant le rôle de garant de l'Iran. Des membres de cette délégation avaient d'ailleurs bruyamment quitté la salle jeudi au moment de la cérémonie de signature.

Les quatre "zones de désescalade" prévues par l'accord, réparties sur des secteurs de huit provinces syriennes, doivent être délimitées par les trois pays garants d'ici au 4 juin, pour une validité de six mois. Elles seront doublées de "zones de sécurité" avec postes de contrôle et centres de surveillance tenus conjointement par "les forces des pays garants", et possiblement "d'autres parties".

Dans ces zones, les forces gouvernementales et les groupes armés de l'opposition devront cesser d'utiliser tout type d'armes y compris l'aviation.

Le document exclut les "groupes terroristes", définis comme le groupe Etat islamique (EI), "le Front al-Nosra" (ancien nom désignant l'actuel Front Fateh al-Cham) et tous les groupes, entités et individus qui leur sont affiliés.

La composante principale de l'opposition syrienne a fait part vendredi de ses "préoccupations" concernant les "zones de désescalade" qu'un accord entre la Russie, l'Iran et la Turquie prévoit de mettre en place en Syrie.D'après un mémorandum signé jeudi entre Moscou et Tehéran, parrains du régime, et Ankara, qui soutient les rebelles, quatre zones sécurisées vont être instaurées dans...