Législatives : les divergences ne portent que sur des "détails", affirme Hariri

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a été reçu jeudi au palais de Baabda par le chef de l'Etat, Michel Aoun. Les deux responsables ont discuté du vote d'une nouvelle loi électorale pour les législatives, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Nous ne sommes en confrontation avec aucune formation politique, et ce qui nous importe, c'est d'aboutir à une équation qui assure une juste représentativité. Et les divergences ne portent que sur certains détails. Je crois que ces divergences peuvent être dépassées", a affirmé M. Hariri, lors d'un point de presse à l'issue de son entretien avec le président Aoun.

La veille, Saad Hariri s'était entretenu avec le chef du Législatif, Nabih Berry. Le Premier ministre avait alors affirmé que sa formation s'oppose dorénavant à la prorogation du mandat du Parlement.

En l'absence d'accord sur une nouvelle loi électorale, le scrutin risque de ne pas se tenir en juin. La loi actuelle est fondée sur la majoritaire plurinominale, un mode de scrutin critiqué officiellement par la plupart des formations politiques qui n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau texte. La Chambre a déjà prorogé son propre mandat par deux fois, en 2009 et en 2013.

"M. Berry tient à ce que la question des législatives soit résolue, et je crois que nous aboutirons à un résultat positif", a dit jeudi M. Hariri.

Concernant la tenue d'un Conseil des ministres, Saad Hariri a réaffirmé qu'il fixera une réunion du gouvernement la semaine prochaine. Il avait expliqué hier avoir suspendu ces réunions récemment afin de faire pression sur les pôles politiques pour qu'ils œuvrent à une nouvelle loi électorale.

"La question de la loi électorale figurera, entre autres, à l'ordre du jour", a précisé M. Hariri.