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GB/Irakiens maltraités : un cabinet d'avocats poursuivi pour "fausses" allégations

Une audience disciplinaire s'est ouverte lundi à Londres contre un cabinet d'avocats accusé d'avoir relayé de "fausses" allégations de maltraitance de civils irakiens par des soldats britanniques tout en sachant que leurs clients étaient en fait membres d'une milice "meurtrière".

Le cabinet Leigh Day, basé à Londres, et trois de ses avocats sont poursuivis pour diverses fautes professionnelles devant l'autorité de régulation des avocats (SRA) pour l'Angleterre et le Pays de Galles.

L'une des accusations porte sur des affirmations selon lesquelles des soldats britanniques auraient agressé en 2004 des civils lors la "bataille de Danny Boy", baptisée du nom d'un poste de contrôle proche de la ville méridionale de Majar al-Kabir (sud de l'Irak).

Ces allégations sont "fausses" et ne devraient pas avoir été portées "à la connaissance du public", a déclaré à l'ouverture de l'audience Timothy Dutton, le représentant la SRA. Le cabinet Leigh Day, a-t-il poursuivi, a défendu les intérêts de ses clients quand bien même il disposait de la preuve que ces derniers étaient en réalité des membres d'un groupe armé associé à l'Armée du Mahdi, la milice du chef chiite Moqtada al-Sadr, l'un des principaux ennemi des forces américaines après leur invasion de l'Irak en 2003.
Selon Timothy Dutton, le cabinet disposait ainsi depuis 2004 d'un document montrant qu'ils n'étaient pas de simples civils mais "des membres d'une milice meurtrière qui a tendu un piège aux soldats britanniques".

Le cabinet d'avocats a de son côté contesté "toutes les accusations" portées à son encontre. "Il est essentiel pour notre démocratie que les avocats puissent porter des affaires devant la justice", ajoute-t-il dans un communiqué. "Certains d'entre elles peuvent aboutir (...), d'autres non. Mais cela ne doit pas nous détourner du principe qui veut que les avocats doivent pouvoir mener des actions en justice sans crainte de représailles ou de récriminations".

En 2014, une commission d'enquête avait reconnu que des soldats britanniques avaient maltraité des détenus lors de la "bataille de Danny Boy" mais les avait blanchis d'accusations plus lourdes d'exécutions sommaires et de tortures. Le ministre de la Défense Michael Fallon avait alors dénoncé "une tentative éhontée d'utiliser (le) système légal pour accuser injustement nos forces armées".

Une audience disciplinaire s'est ouverte lundi à Londres contre un cabinet d'avocats accusé d'avoir relayé de "fausses" allégations de maltraitance de civils irakiens par des soldats britanniques tout en sachant que leurs clients étaient en fait membres d'une milice "meurtrière".Le cabinet Leigh Day, basé à Londres, et trois de ses avocats sont poursuivis pour diverses fautes...