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Parlement européen: maintien des retenues sur salaire de Marine Le Pen

La justice européenne a rejeté jeudi la demande de l'eurodéputée française Marine Le Pen de suspendre des retenues sur sa rémunération, décidées par le Parlement européen en raison de l'emploi douteux d'une assistante parlementaire.

"La demande en référé est rejetée", a tranché jeudi le président du Tribunal de l'UE, qui avait été saisi par la candidate à la présidentielle française pour suspendre en urgence ces recouvrements, en attendant une décision sur sa demande de les annuler.

Le tribunal avait déjà pris une décision similaire en février dernier concernant trois autres eurodéputés français du Front National, considérant qu'il n'y avait pas d'"urgence" justifiant une suspension des recouvrements les visant pour les mêmes motifs.

Le Parlement européen a décidé de prélever depuis février la moitié de l'indemnité parlementaire de Marine Le Pen, ainsi que "100% de ses frais généraux" à partir de mars et 50% de ses indemnités de séjour, pour compenser le versement de sommes qu'il juge lui avoir indûment attribuées.

Le recouvrement contesté par Mme Le Pen et visé par la décision de justice de jeudi porte sur une somme d'environ 300.000 euros, liée à l'emploi par l'eurodéputée de Catherine Griset en tant qu'assistante parlementaire.

S'appuyant sur une enquête de l'Olaf, l'Office antifraude de l'UE, le Parlement européen estime que Mme Le Pen lui doit au total environ 340.000 euros, pour les emplois jugés fictifs de Mme Griset, ainsi que d'un autre assistant parlementaire.

Au total, le Parlement européen a lancé des procédures de recouvrement visant le FN pour un total de 1,1 million d'euros, par le biais de prélèvements sur les indemnités de six eurodéputés frontistes.

L'institution européenne s'est par ailleurs constituée partie civile dans l'enquête ouverte en France sur ces soupçons d'emplois fictifs, vivement contestés par le FN.

Deux assistants ont été mis en examen, et Marine Le Pen et l'eurodéputée Marie-Christine Boutonnet ont fait valoir leur immunité parlementaire pour ne pas se rendre à une convocation des juges.

De son côté, le FN a saisi l'Olaf fin mars du cas d'eurodéputés d'autres partis qui auraient recours, selon lui, à des emplois fictifs ou irréguliers d'assistants au Parlement européen.

La justice européenne a rejeté jeudi la demande de l'eurodéputée française Marine Le Pen de suspendre des retenues sur sa rémunération, décidées par le Parlement européen en raison de l'emploi douteux d'une assistante parlementaire.
"La demande en référé est rejetée", a tranché jeudi le président du Tribunal de l'UE, qui avait été saisi par la candidate à la présidentielle...