Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Éclairage

Les pays arabes misent sur le « bon côté de Trump »

L'Arabie saoudite et les pays du Golfe attendent de l'actuel président américain ce qu'ils n'avaient pas pu obtenir de son prédécesseur.

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien, Mohammad ben Nayef, à la Maison-Blanche, le 14 mars. Photo AFP

Alors que ses prédécesseurs ont attendu quelques années de pouvoir effectif avant de voir leur popularité chuter, le président américain Donald Trump, en poste depuis sept semaines, a vu sa cote de popularité descendre à 29 %. Tout le triomphalisme des premiers jours a disparu. Son décret interdisant l'accès des USA aux citoyens de six pays musulmans est toujours bloqué par plusieurs cours de justice.
À ce sujet, les analystes et le monde s'étonnent que les pays arabes n'aient pas joint leurs protestations à celles qui fusent depuis l'annonce du décret Trump. Au contraire, ils répondent aux signes de coopération de la capitale fédérale. Quelques jours après sa confirmation comme directeur de la CIA, fin janvier, Mike Pompeo s'est rendu en Arabie saoudite pour remettre au prince héritier, Mohammad ben Nayef, « la médaille pour l'excellence des performances des renseignements dans le domaine du contre-terrorisme et son immense contribution pour la sécurité mondiale et la paix ». Le prince avait par la suite déclaré à l'agence de presse saoudienne, SAP, qu'« aucune tentative de mettre des obstacles entre le royaume saoudien et les USA ne pourra réussir ». Ces développements annoncent une nouvelle phase dans la relation que partagent les deux pays, après huit années de relations refroidies, les leaders saoudiens percevant clairement la réticence du président Barack Obama à s'engager en Syrie. A suivi une visite à Washington du vice-prince héritier saoudien, Mohammad ben Salman, qui avait déclaré que « les choses sont en bonne voie » et « l'Arabie saoudite ne croit pas que le décret de Trump vise les pays musulmans et la religion islamique. Cette mesure est une décision de souveraineté qui a pour but d'empêcher les terroristes d'entrer aux États-Unis ». Pour sa part, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a aussi fait un passage dans la capitale fédérale.

Deal ou pas deal ?
Les débuts houleux de Donald Trump semblent donc lui avoir permis de commencer par améliorer les liens historiques entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, ainsi que les pays du Golfe, qui s'attendent à ce que le président américain prenne position contre l'Iran.
À noter que le président Trump n'a pas eu beaucoup d'efforts à faire avec les dirigeants arabes qui, relève un analyste, ont été, étrangement, les seuls à découvrir son « silver lining » (son bon côté). En témoignent le sommet arabe d'Amman, qui a trouvé un grand avantage à coopérer avec lui, et les médias des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui se font l'écho d'une demande ambitieuse : la création d'un OTAN arabe contre l'Iran. Cette idée n'est pas pour déplaire au président Trump, et, selon le Wall Street Journal, « son administration envisage la formation d'une coalition militaire avec des alliés arabes pour combattre leur ennemi mutuel, l'État qui sponsorise le terrorisme, l'Iran ».
En revanche, deux grands analystes du think tank Carnegie Endowment for International Peace, Richard Sokolsky et Aaron Miller, estiment la chose impossible ou presque :
« Trump pense qu'il peut faire un grand deal avec les pays arabes du Golfe, on lui souhaite bonne chance. » Un doute justifié, car les dirigeants arabes arrivent dans la capitale fédérale, non pas avec une vision arabe globale, mais avec des requêtes servant leurs propres intérêts. Ainsi, le prince Mohammad a exprimé sa crainte que ne revienne sur le tapis le projet de loi émis par le Congrès (et opposé par un veto du président Obama) qui permettrait aux citoyens américains d'intenter des procès contre l'Arabie saoudite, demandant des indemnités pour les 3 000 victimes du 11-Septembre. Idem pour le prédisent égyptien Abdel Fattah Sissi qui a rencontré le président américain, lundi dernier, et qui lui a demandé de préserver l'aide à l'Égypte. À savoir un milliard trois cent millions de dollars, somme qui pourrait être réduite, ou même disparaître, avec les coupures de 30 % infligées au budget du département d'État qui inclut l'aide aux pays étrangers...

Alors que ses prédécesseurs ont attendu quelques années de pouvoir effectif avant de voir leur popularité chuter, le président américain Donald Trump, en poste depuis sept semaines, a vu sa cote de popularité descendre à 29 %. Tout le triomphalisme des premiers jours a disparu. Son décret interdisant l'accès des USA aux citoyens de six pays musulmans est toujours bloqué par plusieurs...

commentaires (1)

DE TOUTE FAÇON ILS MISENT SUR RIEN DU TOUT. ILS SUBISSENT ET S'EXÉCUTENT C'EST TOUT.

FRIK-A-FRAK

15 h 09, le 06 avril 2017

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • DE TOUTE FAÇON ILS MISENT SUR RIEN DU TOUT. ILS SUBISSENT ET S'EXÉCUTENT C'EST TOUT.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 09, le 06 avril 2017

Retour en haut