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Moyen Orient et Monde - Conflit

Damas demande à l’ONU de forcer la Turquie à se retirer de Syrie

Erdogan souhaite une coopération avec Poutine pour parvenir à une « zone de sécurité » débarrassée de terroristes.

Un combattant rebelle tirant sur les troupes de l’armée syrienne, le 9 mars 2017, près de Manbij. Khalil Ashawi/Reuters

Le gouvernement syrien a demandé aux Nations unies de contraindre la Turquie à retirer ses forces présentes sur son sol, ont rapporté hier les médias d'État. Le ministère des Affaires étrangères a enjoint au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité « de contraindre la Turquie de retirer ses forces d'invasion du sol syrien et de cesser les attaques », précise l'agence de presse Sana. Le régime de Damas, ajoute l'agence, accuse Ankara d'être responsable de « la mort de dizaines de milliers de ses fils innocents et de la destruction d'infrastructures syriennes ».
La Turquie a déclenché en août dernier l'opération « Bouclier de l'Euphrate » visant à repousser les jihadistes de l'État islamique des zones frontalières et empêcher les milices kurdes syriennes de s'établir à l'ouest de l'Euphrate. L'armée a déployé des chars et des moyens aériens en soutien à des groupes rebelles appuyés par Ankara.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan souhaite instaurer une coopération militaire entre son pays et la Russie pour des opérations en Syrie afin de parvenir à la création d'une « zone de sécurité » débarrassée des jihadistes de l'EI et des miliciens kurdes. Dans une conférence de presse commune avec Vladimir Poutine à Moscou, M. Erdogan a répété que le « véritable objectif maintenant était Raqqa », dernier bastion des combattants de l'EI en Syrie.
Les Américains qui ont augmenté leur présence militaire au sein de la coalition qu'ils soutiennent semblent vouloir utiliser les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) pour assurer le siège de Raqqa. Les Kurdes se sont révélés comme un bras armé efficace dans la guerre contre les jihadistes.

Les Kurdes confiants
La Turquie, qui estime que les YPG sont une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), veut être associée à cette offensive et demande que les Kurdes n'en fassent pas partie. Ankara demande que les Kurdes ne soient pas autorisés sur la rive occidentale de l'Euphrate. « Nous devons admettre désormais qu'une organisation terroriste ne peut pas être vaincue en employant une autre organisation terroriste », a plaidé M. Erdogan. « Nous conservons toutes les lignes de communication ouvertes. Que ce soit la Turquie ou la Russie, nous travaillons en totale coopération militaire en Syrie. Nos chefs d'état-major, nos ministres des Affaires étrangères et les agences de renseignements coopèrent constamment », a-t-il ajouté.Parallèlement, les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées de miliciens YPG et de combattants arabes, ont assuré hier qu'elles disposaient d'assez d'hommes pour prendre
Raqqa, laissant entendre à nouveau que l'aide de la Turquie n'était pas nécessaire. Soulignant la détermination des FDS à resserrer l'étau autour de Raqqa, une porte-parole a fait savoir dans un communiqué que les forces sur le terrain étaient suffisantes. « Le nombre de nos troupes augmente, en particulier au sein de la population sur place, et nous avons désormais suffisamment de forces pour libérer Raqqa, avec le soutien des forces de la coalition », a déclaré Jihan Cheikh Ahmad. La porte-parole ajoute dans son communiqué qu'une partie du commandement de l'EI quitte Raqqa. « Nous avons des informations selon lesquelles l'ennemi déplace une partie de son commandement hors de la ville et creuse des tunnels. Nous nous attendons à ce qu'ils fortifient la ville et adoptent une stratégie de guérilla urbaine », a-t-elle mentionné.
(Source : Reuters)

Le gouvernement syrien a demandé aux Nations unies de contraindre la Turquie à retirer ses forces présentes sur son sol, ont rapporté hier les médias d'État. Le ministère des Affaires étrangères a enjoint au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité « de contraindre la Turquie de retirer ses forces d'invasion du sol syrien et de cesser les...

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