Des centaines d'artistes et intellectuels syriens ont réclamé la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour juger les crimes contre l'humanité commis selon eux par le régime de Bachar el-Assad, dans une lettre ouverte au secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres.
"Il est de votre responsabilité à l'égard de l'humanité d'agir pour mettre fin à la violence extrême de ce pouvoir sauvage", écrivent les signataires, parmi lesquels figurent l'écrivain Moustapha Khalifé, l'éditeur Farouk Mardam Bey ou encore l'opposante Bassma Kodmani.
Les pétitionnaires évoquent le "dossier César" - les photos de milliers de victimes de tortures dans les geôles syriennes transmises par un repenti, ainsi qu'un récent rapport d'Amnesty International sur les tortures et pendaisons à la prison de Saydnaya, près de Damas.
"Les détenus dans les prisons de Bachar el-Assad n'ont pas de voix. Il ressort de notre responsabilité nationale à nous, intellectuels syriens, de faire entendre la leur, et il est de votre responsabilité à l'égard de l'humanité d'agir pour mettre fin à la violence extrême de ce pouvoir sauvage", écrivent les signataires.
Ils demandent, dans leur lettre ouverte à M. Guterres, que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse "saisir la Cour pénale internationale, agir pour sauver les détenus survivants, et condamner publiquement toutes les personnes responsables de ces crimes commis dans les prisons syriennes."
Dans un récent rapport, Amnesty International a dénoncé "une politique d'extermination" en accusant le régime de Damas d'avoir pendu quelque 13.000 personnes en cinq ans dans la prison de Saydnaya. Le régime a démenti ce rapport, le qualifiant de "totalement faux".
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