Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle française, a estimé lundi que son déplacement en Algérie était "indispensable" dans la campagne pour "mesurer" le "poids du passé" mais aussi évoquer "l'avenir" en densifiant le "partenariat" avec la France.
"Il est évident que compte tenu du rôle que joue l'Algérie dans notre histoire, dans notre pays, dans notre avenir et dans celui du Maghreb, il est indispensable durant une campagne présidentielle de venir faire une telle visite", a déclaré M. Macron à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.
"Pour mesurer à chaque instant le poids du passé et avoir un discours volontariste sur l'importance de l'avenir", a-t-il poursuivi en ouverture de deux jours de visite à Alger.
Evoquant le "très long passé" entre France et Algérie dans lequel "on s'est parfois collectivement empêtré", l'ancien ministre de l'Economie a appelé à le "dépasser pour construire un avenir".
"J'appartiens à une génération qui n'a pas connu la Guerre d'Algérie (1954-1962, ndlr) mais (...) qui ne peut pas vivre sans. Ca fait partie de notre viatique", a relevé M. Macron, tout en appelant à "donner encore plus de densité au partenariat entre la France et l'Algérie".
Dans cette perspective, M. Macron a déroulé plusieurs "axes de développement stratégique", parmi lesquels le renforcement de la coopération "sur le plan diplomatique et sécuritaire", notamment en "Libye d'une part (...) et au Mali d'autre part".
"Nous avons besoin d'aider l'Algérie dans la diversification de son économie", a également souligné M. Macron, accueilli à l'aéroport par le ministre de l'Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb, qu'il a rencontré à plusieurs reprises lorsqu'il était ministre de l'Economie.
"Nous sommes ici dans le premier pays potentiellement au monde de l'énergie solaire. Nous avons la volonté que la France prenne le leadership mondial sur ces technologies et sur cette transition énergétique", a assuré M. Macron.
"Enfin, il y a nos relations consulaires, culturelles, linguistiques et scientifiques", a conclu l'ancien banquier d'affaires, en évoquant les "millions de binationaux, d'Algériens vivant en France, qui sont un pont vivant, qui sont cette mémoire commune et parfois déchirée".
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