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Le chef de l'ONU met à son tour en garde l'opposition syrienne

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a, comme son émissaire en Syrie, menacé mercredi de sélectionner les représentants de l'opposition syrienne aux pourparlers de paix du 20 février si celle-ci ne parvenait pas à s'entendre sur sa délégation.

"Il est évident que cette possibilité peut être utilisée", a affirmé M. Guterres à des journalistes.

"Ce que nous voulons, c'est le succès de la conférence de Genève, et le succès de la conférence de Genève implique qu'il y ait une représentation sérieuse de l'opposition syrienne à Genève", a-t-il fait valoir.

"Nous allons faire tout notre possible pour nous assurer que ce soit le cas", a-t-il ajouté.

L'émissaire des Nations unies Staffan de Mistura avait indiqué mardi que les pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU qui devaient débuter le 8 février avaient été reportés au 20 février afin de donner davantage de temps à l'opposition pour qu'elle se prépare.

Mais il avait prévenu que "si d'ici au 8 février, l'opposition n'est pas prête à se présenter unie" aux pourparlers, il devrait "sélectionner la délégation pour qu'elle soit aussi inclusive que possible".

Cette mise en garde a provoqué l'ire des dirigeants de l'opposition au président Bachar al-Assad, dont plusieurs ont jugé ces propos "inacceptables".

"Sélectionner la délégation de l'opposition syrienne n'est pas l'affaire de de Mistura", a écrit Riad Hijab, haut responsable de l'opposition et coordinateur du Haut comité des négociations, sur Twitter.

Les commentaires de M. de Mistura montrent "un mépris pour les capacités des représentants du peuple syrien" à former cette délégation, a de son côté estimé Salem Muslet, porte-parole d'une coalition de groupes d'opposition.

M. Muslet a estimé que ce délai n'était pas "dans l'intérêt du peuple syrien" et ne pouvait être imputé à l'opposition, l'attribuant au contraire aux "alliés du régime".

Il s'est aussi demandé si l'envoyé de l'ONU allait "intervenir dans la formation de la délégation d'Assad".

Les pourparlers de Genève se tiendront après l'organisation la semaine dernière à Astana, au Kazakhstan, d'une rencontre infructueuse entre régime et combattants rebelles sous l'égide de la Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, ainsi que de la Turquie, soutien de l'opposition.

Ces trois pays ont obtenu un cessez-le-feu instauré le 30 décembre et qui tient en grande partie malgré des combats dans certaines régions.

Les précédentes sessions de pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU ont échoué à mettre fin à la guerre qui a fait plus de 310.000 morts et entrera en mars dans sa septième année.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a, comme son émissaire en Syrie, menacé mercredi de sélectionner les représentants de l'opposition syrienne aux pourparlers de paix du 20 février si celle-ci ne parvenait pas à s'entendre sur sa délégation."Il est évident que cette possibilité peut être utilisée", a affirmé M. Guterres à des journalistes."Ce que nous voulons, c'est...