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Le Conseil de l'Europe renonce à un débat sur la Turquie

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a renoncé lundi à Strasbourg à tenir un débat d'urgence sur la Turquie, que ses commissions des affaires politiques et du monitoring demandaient mais dont Ankara ne voulait à aucun prix.

Selon une source haut placée au sein de cette assemblée qui réunit des délégations des parlements de 47 Etats, le gouvernement turc a fait pression sur plusieurs pays pour qu'un débat sur "le fonctionnement des institutions démocratiques en Turquie" n'ait pas lieu.

"Le gouvernement turc a demandé à plusieurs capitales d'appuyer un report du débat d'urgence", a dit cette source sous couvert d'anonymat.

Le bureau de l'Assemblée, réuni lundi matin sous la présidence du conservateur espagnol Pedro Agramunt, s'est prononcé à une voix de majorité contre l'organisation du débat.

Soumise à l'assemblée plénière, la proposition n'a obtenu que 94 voix contre 68 et 19 abstentions, soit moins que la majorité requise des deux tiers.

A l'issue d'une visite effectuée début janvier en Turquie, les rapporteurs de la commission du suivi s'étaient inquiétés des conditions dans lesquelles est menée la réforme constitutionnelle qui doit concentrer l'essentiel des pouvoirs entre les mains du président Erdogan.

"La tenue d'un référendum pendant l'état d'urgence posera de graves problèmes : la situation de la liberté des médias est alarmante et des droits fondamentaux, tels que la liberté de réunion, risquent fort d'être restreints. Cela ne peut pas être propice à une campagne électorale équitable", avaient déclaré Marianne Mikko (socialiste estonienne) et Ingebjørg Godsekesen (conservatrice norvégienne).

La tentative de coup d'Etat du 15 juillet dernier en Turquie a été suivie d'une purge sans précédent dans les médias, la fonction publique, la justice et l'armée tandis que l'immunité parlementaire de 139 députés d'opposition a été levée dès mai 2016.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a renoncé lundi à Strasbourg à tenir un débat d'urgence sur la Turquie, que ses commissions des affaires politiques et du monitoring demandaient mais dont Ankara ne voulait à aucun prix.
Selon une source haut placée au sein de cette assemblée qui réunit des délégations des parlements de 47 Etats, le gouvernement turc a fait pression sur...