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Culture - Édition

La littérature suisse se porte bien, merci

Joël Dicker, le collectif de l'Ajar, Fanny Wobmann et Joseph Incardono témoignent d'une écriture helvétique florissante.

Tout a commencé avec le phénomène genevois Joël Dicker, Grand Prix du roman de l'Académie française et Goncourt des lycéens en 2012. Il y a eu depuis le collectif de l'Ajar et aujourd'hui Fanny Wobmann et Joseph Incardono, autant d'auteurs incarnant la nouvelle vitalité de la littérature suisse.
Âgée de 32 ans, Fanny Wobmann parle de la vieillesse et de la fin de vie avec une justesse de ton qui étonne dans Nues dans un verre d'eau, roman tout à la fois sensible et cruel qui paraît chez Flammarion. Avec Chaleur (Finitude), autre titre de cette rentrée littéraire d'hiver, Joseph Incardona, 47 ans, offre un chef-d'œuvre d'humour noir, à la manière d'Arto Paasilinna, en revenant sur un fait divers dramatique survenu en 2010 lors du championnat du monde de sauna en Finlande.
Ces deux auteurs font partie des nouvelles voix de Suisse romande parmi lesquelles se distinguent aussi celles d'Arthur Brügger, de Guy Chevalley, d'Anne-Sophie Subilia, de Xochitl Borel, de Sarah Chardonnens ou encore de Matthieu Ruf.
Membre depuis 2012 du collectif de l'Ajar (Association de jeunes auteurs romands) qui rassemble 18 jeunes auteurs et a publié en août 2016 Vivre près des tilleuls (Flammarion), un premier roman unanimement salué par la critique, Fanny Wobmann la joue cette fois en solo avec Nues dans un verre d'eau, qui parle de ces « invisibles » que sont les personnes très âgées.

Lâcher prise
Le roman, subtilement féministe, peut se lire comme un dialogue entre Laura, jeune femme un peu paumée, et sa grand-mère, malade, en train de s'éteindre doucement dans un hôpital. Fanny Wobmann, jeune femme au sourire lumineux, aime les choses carrées. La vieillesse, la fin de vie sont appréhendées crûment.
« C'était important d'y aller carrément, se justifie l'écrivaine. On aurait beaucoup à gagner à dire les choses clairement, comme elles sont. »
Originaire de Lausanne, Joseph Incardona est un peu plus vieux que les membres de l'Ajar. Il a déjà derrière lui une œuvre conséquente (il a reçu en 2015 en France le Grand Prix de littérature policière). Chaleur, son 11e roman, publié par l'éditeur girondin Finitude, se lit avec délectation.
Bien que s'inspirant d'un fait divers tragique, le roman commence comme une farce avec des personnages croqués admirablement – Niko Tanner, la star du porno finlandais ! –, et on rit de bon cœur, mais l'écrivain, on le sait, n'est jamais là où on l'attend.
Derrière cet improbable championnat du monde de sauna, un drame se noue. Le roman vire au noir jusqu'à l'incandescence.

(Source : AFP)

Tout a commencé avec le phénomène genevois Joël Dicker, Grand Prix du roman de l'Académie française et Goncourt des lycéens en 2012. Il y a eu depuis le collectif de l'Ajar et aujourd'hui Fanny Wobmann et Joseph Incardono, autant d'auteurs incarnant la nouvelle vitalité de la littérature suisse.Âgée de 32 ans, Fanny Wobmann parle de la vieillesse et de la fin de vie avec une...

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