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Appel des ex-interprètes afghans au gouvernement pour rétablir "l'honneur" de l'armée française

Les ex-interprètes afghans relocalisés en France ont interpellé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense pour qu'ils restaurent "l'honneur" de l'armée française en facilitant la relocalisation dans l'Hexagone de leurs collègues laissés en Afghanistan.

Sur 252 demandes de visas, seules 100 ont été acceptées, selon le ministère français des Affaires étrangères. Quelque "371 personnes", en tenant compte des "ayants droit" des interprètes, ont été admises sur le sol français, a-t-on indiqué de même source.
"Nous souhaitons attirer l'attention des ministères des Affaires étrangères et de la Défense sur les carences du dispositif" aujourd'hui à l'origine de "la mise en danger de plusieurs dizaines d'auxiliaires", peut-on lire dans ce courrier envoyé lundi à Jean-Marc Ayrault et Jean-Louis Le Drian, et dont l'AFP a obtenu une copie vendredi.
Car les auxiliaires "ayant pu servir au sein des bases militaires" comme ceux ayant "accompagné les soldats lors d'opérations de terrain" "constituent des cibles" pour les talibans, quel que soit le temps servi auprès des troupes tricolores, ajoutent les interprètes réunis en association. Face à ce danger, quatorze d'entre eux ont déjà fui l'Afghanistan et tenté de rejoindre l'Europe, "préférant les risques d'un périple dangereux à la certitude d'une tragédie future", observent-ils.

Arrivés en France, certains se sont vu reconnaître le statut de réfugié, d'autres attendent toujours, ajoutent les interprètes. Certains sont aussi "bloqués dans des conditions dramatiques hors de l'Union" européenne.
Il appartient aux autorités d'"agir avec honneur vis-à-vis de ceux qui ont servi son armée" sans que leur "loyauté" ne soit discutée, estiment les interprètes, qui sollicitent un entretien avec les deux ministres pour "leur rendre personnellement compte de la gravité de la situation".

Quelque 700 Afghans ont travaillé pour les militaires français entre 2002 et la fin 2014, quand les derniers contingents français ont quitté l'Afghanistan. Les deux tiers d'entre eux étaient mécaniciens, manutentionnaires ou encore hommes de ménage, les autres traduisaient.

Des dizaines d'interprètes vont déposer prochainement des recours en justice contre l'Etat français afin de voir autoriser leur séjour, a-t-on appris de source proche du dossier.

Les ex-interprètes afghans relocalisés en France ont interpellé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense pour qu'ils restaurent "l'honneur" de l'armée française en facilitant la relocalisation dans l'Hexagone de leurs collègues laissés en Afghanistan.
Sur 252 demandes de visas, seules 100 ont été acceptées, selon le ministère français des Affaires étrangères....