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Syrie: opposition et rebelles réclament des "garanties" sur la trêve

L'opposition syrienne et les factions rebelles ont demandé lundi des "garanties" sur l'application de la trêve qui doit entrer en vigueur dans la soirée.

"Nous voulons savoir quelles sont les garanties (...) et nous (en) demandons spécialement des États-Unis, qui sont partie prenante de l'accord" de trêve, a affirmé à l'AFP Salem al-Moslet, le porte-parole du Haut comité des négociations (HCN) de l'opposition syrienne.

L'annonce vendredi de l'accord de trêve conclu entre les États-Unis et la Russie, parrains respectivement de l'opposition et du régime, intervient au moment où les insurgés sont en difficulté sur le terrain après avoir perdu la dernière bataille d'Alep.

"Quelle est la définition choisie pour le +terrorisme+ et quelle sera la réponse en cas de violations?" s'est-il interrogé.

Le régime qualifie de "terroriste" tous les groupes ayant pris les armes contre lui, qu'il s'agisse de modérés, d'islamistes ou de jihadistes.

"Nous essayons de passer complètement en revue (l'accord). C'est vraiment important pour nous de connaître les niveaux d'engagement de toutes les parties à l'accord, notamment des États", a indiqué M. Moslet.

"Est-ce que la Russie va l'appliquer? Est-ce que le régime va l'appliquer et cesser ses bombardements et ses crimes?", s'est-il demandé.

Les groupes rebelles ont de leur côté envoyé dimanche une lettre aux Etats-Unis avec une liste de "préoccupations" au sujet de l'accord, qui stipule un premier arrêt des combats de 48 heures, renouvelable "partout où l'opposition est présente".

Dans le texte dont l'AFP a eu une copie, les rebelles écrivent qu'ils "jugent positive l'idée d'un cessez-le-feu".

"Les clauses de l'accord qui nous sont parvenues n'incluent pas des garanties claires et des mécanismes de surveillance, (...) ni les répercussions en cas de violations de la trêve", disent-ils.

Ahmad al-Saoud, qui dirige la Division 13 (un groupe rebelle soutenu par les États-Unis) et qui a signé la lettre, a indiqué ne pas avoir reçu pour le moment de réponse.

L'accord prévoit que si le cessez-le-feu tient, Washington et Moscou commenceront dans une semaine à frapper des organisations jihadistes comme le groupe Etat islamique (EI) ou le Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra qui a renoncé à son rattachement à Al-Qaïda).

Or ce dernier est une composante importante sur le terrain dans la lutte contre le régime, et dans leur lettre, les rebelles mettent en garde les États-Unis sur les conséquences de telles frappes.

Frapper Fateh al-Cham "va susciter une colère contre nous (les rebelles) et constituera un autre facteur de l'échec du cessez-le-feu", affirme le texte.

Pour sa part, Ahrar al-Cham, principal allié rebelle de Fateh al-Cham, a critiqué dimanche soir cette trêve qui, selon lui, ne sert que les intérêts du régime.
L'opposition syrienne et les factions rebelles ont demandé lundi des "garanties" sur l'application de la trêve qui doit entrer en vigueur dans la soirée."Nous voulons savoir quelles sont les garanties (...) et nous (en) demandons spécialement des États-Unis, qui sont partie prenante de l'accord" de trêve, a affirmé à l'AFP Salem al-Moslet, le porte-parole du Haut comité des négociations...