Le régime et ses alliés
Le régime de Bachar al-Assad a approuvé samedi l'accord de cessation des combats. Il commande une armée d'environ 300.000 hommes.
Cette armée est appuyée par 200.000 supplétifs, notamment les Forces de défense nationale. A eux s'ajoutent le Hezbollah chiite libanais (entre 5.000 et 8.000 hommes) et des combattants iraniens, irakiens et afghans.
La régime est soutenu avec force par la Russie, qui mène une campagne depuis septembre 2015 et lui a permis de repousser les rebelles dans les provinces d'Alep (nord), Lattaquié (ouest), Damas et Deraa (sud) et l'EI à Palmyre.
Les rebelles et leurs soutiens
La trêve est censée concerner une myriade de groupes rebelles combattant sur différents fronts. Le nombre de leurs combattants est inconnu, après avoir été évalué à entre 70.000 et 100.000 en 2013 par le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
La plus importante alliance anti-régime est l'Armée de la conquête, qui domine la quasi-totalité de la province d'Idleb (nord-ouest). Elle rassemble des islamistes, comme Ahrar al-Cham ou Faylaq al-Cham, mais aussi des jihadistes notamment le Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), qui est exclu de l'accord de trêve, ce qui devrait poser des problèmes sur le terrain.
Les rebelles dits modérés sont soutenus par les Occidentaux, notamment les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Les rebelles islamistes sont aidés par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
Les jihadistes
L'accord de trêve exclut les mouvements jihadistes, en premier lieu le groupe Etat islamique (EI) et le Front Fateh al-Cham.
Malgré ses défaites depuis 2015, l'EI contrôle encore environ un tiers du territoire syrien, essentiellement dans l'est.
Le Front Fateh al-Cham est l'ex-Front al-Nosra, qui a récemment renoncé à son rattachement à Al-Qaïda.
Les Kurdes
Les Kurdes occupent une place à part dans le conflit syrien et ne sont pas mentionnés par la trêve. Cependant, la coalition arabo-kurde soutenue par l'Occident, les Forces démocratiques syriennes (FDS), et les Unités de protection du peuple kurde (YGP) ont indiqué qu'ils appliqueraient l'accord. Ils ont établi dès 2012 une semi-autonomie dans le nord et le nord-est, et combattent surtout l'EI.
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