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Moyen Orient et Monde

Ankara intensifie la purge dans les milieux économiques

La purge menée en Turquie contre le « virus » des sympathisants de l'ex-imam Fethullah Gülen a frappé hier de plein fouet de gros conglomérats ainsi que la puissante confédération patronale. Hier à l'aube, la police financière avait lancé une vaste opération coordonnée à Istanbul et dans 18 provinces contre des entreprises soupçonnées de « participation à un réseau terroriste » et de « financement d'activités pro-Gülen ». Un millier de policiers a pris part à des perquisitions dans 204 adresses – 100 dans plusieurs quartiers d'Istanbul et le reste dans les 18 provinces. Le parquet a émis 187 mandats d'arrêt après une vaste opération policière, la deuxième depuis le début de la semaine, visant notamment le chef de la puissante confédération patronale Tüskon et des hommes d'affaires connus, a annoncé la chaîne d'information CNN-Türk. Parmi eux, 60 suspects, dont des patrons de grandes entreprises, ont été placés en détention préventive, a rapporté l'agence de presse Dogan. Le parquet a également ordonné la saisie des biens des 187 suspects. Parmi les compagnies visées figurent les groupes Aydinli et Eroglu Holding ainsi que Gulluoglu Baklava (confiserie). Aydinli (prêt-à-porter et construction) est implanté dans une quarantaine de pays avec 3 500 employés. Eroglu (prêt-à-porter) a 14 000 employés et un demi-millier de magasins.
Mardi, une opération de police similaire avait visé des entreprises réputées proches de Gülen qui vit en exil volontaire aux États-Unis depuis 1999. Près de 100 personnes ont été placées en détention préventive. Les milieux économiques avaient déjà été visés par la traque aux sympathisants du prédicateur Fethullah Gülen accusé du putsch raté du 15 juillet, mais le coup porté au monde de l'entreprise jeudi en Turquie est le plus radical. La FETO (acronyme forgé par Ankara pour désigner l'organisation « terroriste » de Gülen) est accusée d'avoir collecté des fonds versés par des hommes d'affaires sous le couvert de « dons » et d'avoir transféré cet argent aux États-Unis via des banques aux Émirats arabes unis, en Afrique du Sud, en Tunisie, au Maroc, en Jordanie et en Allemagne.

La purge menée en Turquie contre le « virus » des sympathisants de l'ex-imam Fethullah Gülen a frappé hier de plein fouet de gros conglomérats ainsi que la puissante confédération patronale. Hier à l'aube, la police financière avait lancé une vaste opération coordonnée à Istanbul et dans 18 provinces contre des entreprises soupçonnées de « participation à un réseau...

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