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Liban - Armée

Escale libanaise pour la mission Jeanne d’Arc

Appareillés de Toulon le 5 mars, le Dixmude et le Georges Leygues sillonneront durant quatre mois les mers du globe pour une mission de coopération interarmées et interalliés. À bord, 144 élèves-officiers effectuent leur premier déploiement en équipage.

Les commandants Jean-Marin d’Hébrail et Guillaume Goutay.

Dans le port de Beyrouth, le géant repose indolemment. Mais sous la cuirasse d’acier, les entrailles du navire convulsent au rythme incessant des quarts.

 

Le porte-hélicoptères Dixmude, bâtiment de projection et de commandement (BPC) pris en charge par la marine française en janvier, est une véritable forteresse flottante. Capable d’embarquer jusqu’à 250 officiers d’état-major, 16 hélicoptères lourds, 450 soldats équipés pour le combat et d’accueillir une centaine de patients sur ses 750 m² de surface hospitalière, celui qu’on surnomme « le couteau suisse des armées » est aujourd’hui le fleuron des navires amphibies de l’Hexagone. Durant la guerre de 2006, c’est à bord de son jumeau, le Mistral, qu’avaient fui quelque 1 200 ressortissants français.


Amarrée juste en face, la frégate anti-sous-marine Georges Leygues est un navire d’une autre époque. Presque une relique, au charme suranné. Admis au service actif en 1979, le bâtiment a combattu sur de nombreux fronts, dont la Lybie l’année dernière au cours de l’opération « Harmattan ». En 1999, il est intégré au Groupe école d’application des officiers de marine (Geaom) et reçoit depuis une trentaine d’élèves-officiers lors des sorties du tandem Jeanne d’Arc. La vieille dame devrait être retirée du service dans deux ans.


À bord de ces deux navires-écoles, les élèves de troisième année de l’École navale de Brest et de l’École du commissariat de la marine effectuent, aux côtés de l’équipage, leur première mission de longue durée. « Grâce à cet exercice, ils se familiarisent avec les conditions opérationnelles des déploiements en mer : rythme de navigation, interaction avec les unités tactiques de l’armée de terre et les unités aéromobiles embarquées, promiscuité et vie en communauté à bord », commente Guillaume Goutay, commandant du Dixmude et du groupe Jeanne d’Arc 2012.


« Dans le cadre de cette formation, les deux navires sont très complémentaires », explique le commandant du Georges Leygues, Jean-Marin d’Hebrail. « Sur le porte-hélicoptères, tout est automatisé, tandis que sur la frégate, la moindre manœuvre s’effectue manuellement », ajoute-t-il.


Outre sa vocation pédagogique, la mission Jeanne d’Arc a également pour but de renforcer la coopération sécuritaire entre Paris et ses alliés étrangers. Samedi matin, les troupes françaises embarquées sur les deux bâtiments de combat et les forces armées libanaises exécuteront un exercice de simulation amphibie dans l’anse de Jounieh. Après le Liban, les navires tricolores se déploieront au large de la Corne africaine, zone maritime sensible par laquelle transite une grande partie des approvisionnements énergétiques de l’Occident. Après deux escales au Cap et à Rio de Janeiro, la flottille livrera du matériel humanitaire en Afrique occidentale, avant de rallier Brest au mois de juillet.

Dans le port de Beyrouth, le géant repose indolemment. Mais sous la cuirasse d’acier, les entrailles du navire convulsent au rythme incessant des quarts.
 
Le porte-hélicoptères Dixmude, bâtiment de projection et de commandement (BPC) pris en charge par la marine française en janvier, est une véritable forteresse flottante. Capable d’embarquer jusqu’à 250 officiers d’état-major,...

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