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À La Une - Ici et maintenant

François Sarkozy

Dans ses Mémoires qu’il écrira très probablement un jour, il consacrera un long, un très long chapitre au 11 janvier 2013. Le fossoyeur de la Françafrique vient d’engager son pays en guerre. En Afrique. Une guerre légitime et légitimée à outrance. Pétrifié dans des abysses de popularité ; engoncé dans des mois et des mois d’übersouffrances économiques ; lancé dans une réforme sociétale qui rend fous les antimariage pour tous sans satisfaire totalement, loin de là, les homosexuels, et foncièrement handicapé par les gaucheries pataudes de beaucoup de ses ministres, François Hollande peut remercier les cieux et les dieux. Mars, Arès, Onouris, Teutates, Hachiman et les autres...

 

Flamby est désormais et véritablement chef des armées. Flamby n’a pas accouché d’énièmes commissions qu’il a chargées de plancher sur les pourquoi du comment. Flamby a donné des ordres. Flamby a tranché. Flamby va présider des funérailles nationales de soldats morts sur le champ d’honneur pour la France. Flamby va faire taire Merkel, faire plaisir à Cameron, faire sourire Obama et s’attirer la folle reconnaissance de millions d’Africains – et leurs richesses énergétiques et minières pour les décennies à venir.

 

Bien sûr, le raid en Somalie, nécessaire et urgent, a été raté, et l’opération Serval, au Mali, va être longue et dure, mais cette prise de décision qui l’a sûrement fait frissonner, cet orgasme présidentiel, ont transfiguré François Hollande. Surtout qu’il n’a pas jeté la France dans une guerre ambiguë, discutable, contre quelque État mais contre un concept que même les Français (et l’immense majorité des Terriens) qui meurent de faim et de froid et de dettes abhorrent : l’islamisme. L’intégrisme. Le terrorisme – idéologique, religieux, culturel, moral. Sans 9/11, sans Ground Zero, sans Colin Powell rouge de honte, l’homme aux méthodes douces, le Rika Zaraï de la politique hexagonale, a rappelé à ses compatriotes d’abord, au monde ensuite, que la France, sans triple A et sans Depardieu, n’est pas morte ; qu’il l’avait juste (récupérée) endormie. Qu’il vient de la réveiller. Il l’a rappelé surtout au (mauvais) souvenir d’un homme contre lequel il se bat, de près ou de loin, depuis des décennies ; un homme dont il n’a eu de cesse, depuis son arrivée à l’Élysée, de discréditer au quotidien ; un homme auquel désormais, pourtant, il ressemble étrangement ; un homme qu’il a dû prendre en modèle : Nicolas Sarkozy.

 

La boucle, aigre-douce, est bouclée. Les patrons et les syndicats (Laurence Parisot et Laurent Berget seront bientôt décorés), l’aéroport de Nantes, les comparaisons avec la Libye, les pédés, les agences de notation, les baronnet(te)s de l’UMP, Ziad Takieddine, les éléphantes de Bardot, les voyous de Marseille, les comptes en banque de Cahuzac et Vladimir Poutine attendront. Pas les sondages. Ni Dubaï.

 

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