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Mon prophète Mohammad

"USA, nous sommes désolés, nous sommes tristes". Une photo publiée sur la page Facebook "The Sorry Project", lancée par des Libyens en réaction à la mort de l'ambassadeur américain à Benghazi, Christopher Stevens.

L’islam n’est pas synonyme de terrorisme. Le prophète Mohammad préconisait la paix et la tolérance. Et les hommes furieux qui manifestent avec une violence exceptionnellement meurtrière contre le film islamophobe L’innocence des musulmans ne sont certainement pas représentatifs de toute la nation islamique.

Autant de messages que de jeunes cybermusulmans veulent faire passer au reste du monde à travers une série d’initiatives lancées récemment sur les réseaux sociaux.

C’est dans cet esprit qu’est né le « hashtag » #MyProphetMohammad (Mon prophète Mohammad) sur Twitter. Une campagne aussi bien dirigée contre les auteurs et réalisateurs du film dénigrant le prophète que contre les manifestants qui, selon plusieurs internautes, contribuent à la « dégradation » de l’image de l’islam.
Lancé jeudi dernier par Sohaib al-Zouriq (@MrSohaibE), un jeune internaute saoudien, le « hashtag » a ensuite été repris par plusieurs centaines de personnes. « Mon prophète Mohammad a été battu, ridiculisé et forcé de quitté sa ville natale ! Et lorsqu’il y est revenu victorieux, il leur a tous pardonné », écrit le blogueur koweïtien Khaled Abdulghafour (@3kta3) dans un tweet qui a été partagé près de 2 200 fois. « Mon prophète Mohammad ne nous aurait jamais demandé de le défendre par la violence », affirme de son côté la Saoudienne Sarraa’ (@SarraaNotSara). « Mon prophète Mohammad a dit : “Tous les hommes sont égaux, peu importe leur origine, race ou nationalité” », twitte pour sa part le Koweïtien Abdallah Mutairi (@Eng_A_ALMutairi).

 

 

Du rap faisant l'éloge du prophète en réponse au film islamophobe.

 


En Libye, une initiative similaire, mais d’un autre genre, a été lancée sur Facebook. Il s’agit du « Sorry Project », une page dédiée à l’ambassadeur américain Christopher Stevens, tué par des manifestants en colère qui ont incendié le consulat US à Benghazi le 11 septembre. Sur cette page, qui a attiré plus de 4 000 personnes en moins d’une semaine, des Libyens diffusent des messages d’excuses et d’amour au diplomate assassiné ainsi qu’aux « braves Libyens qui ont été tués en défendant le consulat américain ». « Nous voulons montrer que la majorité du peuple libyen s’oppose aux actes criminels et violents », lit-on dans l’introduction de « The Sorry Project ». « Nous nous excusons un millier de fois aux Américains, poursuit le texte. Ces excuses ne suffiront pas, mais sachez que le peuple libyen vous sera à jamais reconnaissant parce que vous avez été les premiers à le soutenir dans sa lutte pour la liberté. Nous espérons que vous continuerez à nous soutenir. »

 

Des Libyens rendant hommage à l'ambassadeur tué.

(via The Sorry Project)


En Syrie, le ton est plutôt à la critique, plusieurs internautes n’hésitant pas à réprimander les manifestants antiaméricains pour ne pas s’être indignés avec autant de ferveur face aux massacres perpétrés par le régime de Bachar el-Assad depuis plus de 18 mois.
« Le but du film anti-islam est de nuire à l’image des musulmans et de détourner l’attention de la Syrie », twitte Abu Mohammad (@lisanmubin), un activiste syrien. « Les arabes et les musulmans doivent comprendre qu’ils nuisent à la révolution syrienne en poursuivant leurs manifestations contre le film islamophobe », ajoute-t-il.
« Les Syriens appellent à la production d’un film islamophobe en Syrie pour que les peuples du monde entier prêtent attention à leur crise », ironise de son côté @JadBantha. Un compte parodiant le président Assad va dans le même sens : « Wow ! Heureusement que j’ai uniquement bombardé des mosquées et tué des femmes et des enfants et pas fait un film islamophobe. Les gens m’auraient poursuivi ! » Son tweet a été partagé 769 fois...

 

Une image de manifestants à Kfarnabel, en Syrie, largement partagée

sur Twitter. (via @ZainSyr)

L’islam n’est pas synonyme de terrorisme. Le prophète Mohammad préconisait la paix et la tolérance. Et les hommes furieux qui manifestent avec une violence exceptionnellement meurtrière contre le film islamophobe L’innocence des musulmans ne sont certainement pas représentatifs de toute la nation islamique.Autant de messages que de jeunes cybermusulmans veulent faire passer au reste du...

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