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À La Une - Proche-Orient

Paris tentera fin mai de relancer le processus de paix israélo-palestinien

Une réunion ministérielle rassemblera une vingtaine de pays, plus l'UE et l'Onu, mais pas les Israéliens ni les Palestiniens.

Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, et Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, en septembre 2010. AFP /JASON REED

Paris tentera fin mai de relancer le processus de paix israélo-palestinien, au point mort, en organisant une réunion ministérielle internationale qui pourrait, en cas de succès, déboucher sur un sommet international avant la fin de l'année.

Dans un entretien accordé à quatre journaux, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi que cette réunion, prévue pour le 30 mai, serait ouverte par le président François Hollande.
Elle rassemblera une vingtaine de pays, plus l'Union européenne et l'Onu, mais pas les Israéliens ni les Palestiniens, a-t-il précisé aux quotidiens américain Wall Street Journal, israélien Haaretz, panarabe Al Quds al Arabi et français Libération.

Le chef de la diplomatie française a ajouté que cette réunion pourrait permettre de préparer, en cas de succès, un sommet international au deuxième semestre 2016, en présence cette fois des dirigeants israélien et palestinien.
"Les parties sont plus éloignées que jamais", a admis Jean-Marc Ayrault, mais "il n'y a pas d'autre solution au conflit que l'établissement de deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Jérusalem pour capitale partagée".

"On ne peut rester sans rien faire, il faut agir avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il ajouté, précisant que les discussions de Paris repartiront "sur la base de l'initiative de paix arabe de 2002", qui avait été rejetée par les Israéliens. Cette initiative, dont l'Arabie Saoudite a été l'auteur, prévoyait un retrait total des Israéliens des territoires occupés et un règlement de la question des réfugiés palestiniens.
"Il faut expliquer aux Israéliens que la colonisation est un processus dangereux et qu'elle met leur propre sécurité en péril", a déclaré le ministre français.

 

 

(Lire aussi : À Jérusalem, l’explosion d’un bus fait remonter des souvenirs sanglants)

 

'Pas d'alternative'
"En Israël, le gouvernement est de plus en plus ambigu vis-à-vis de la solution à deux Etats et les Palestiniens de plus en plus divisés, avec une base très en colère", a toutefois reconnu Jean-Marc Ayrault. "Je ne suis pas dans la naïveté mais de bonne foi. Il n'y a pas d'alternative; l'autre option, c'est le fatalisme et je m'y refuse."

La démarche française avait été annoncée en février, juste avant son départ du quai d'Orsay, par le prédécesseur de Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius. Un ancien ambassadeur de France à Washington, Pierre Vimont, avait été chargé d'entamer les démarches, qui ont abouti à l'annonce de la réunion du 30 mai.

Parallèlement, les Palestiniens avaient commencé à préparer un projet de résolution à l'Onu dénonçant l'implantation israélienne en Cisjordanie.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, a annoncé jeudi que le texte ne serait pas déposé dans l'immédiat, de manière à laisser à la France le temps de faire progresser son initiative. "Nous voulons aider" à la réussite de la réunion du 30 mai, a-t-il dit de New York.

A l'occasion d'un passage à Paris en mars, le secrétaire d'État américain John Kerry avait déclaré "écouter avec attention la proposition française" et estimé que le règlement de ce conflit, vieux de 70 ans, requérait "un soutien international" pour une "entreprise commune".
"Les États-Unis restent profondément engagés pour la solution à deux États, absolument essentielle, seule issue pour trouver la paix entre les Israéliens et les Palestiniens", avait assuré le chef de la diplomatie américaine.

Dans le cadre d'une tournée internationale, le président palestinien Mahmoud Abbas s'est aussi arrêté, vendredi, à Paris où il s'est entretenu avec son homologue français.
"Les cas de l'Iran et de la Syrie ont bien montré que les négociations bilatérales ne peuvent pas aboutir et qu'un format international est nécessaire", avait alors commenté auprès de l'AFP son conseiller diplomatique Majdi Al-Khalid.

 

 

 

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