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À La Une - Dans la presse

L'Iran bannit des livres le mot "vin" et autres termes "étrangers"

Des noms d'animaux et de responsables politiques seront également interdits dans les livres, explique le ministère de la Culture qui dit lutter contre "les attaques culturelles occidentales".

© Victor Fraile / Reuters

Le ministère iranien de la Culture a annoncé que le terme "vin", des noms d'animaux et de responsables politiques "étrangers" seraient désormais bannis des livres publiés en Iran.

"Quand de nouveaux livres nous sont soumis, nous les lisons d'abord page par page pour s'assurer qu'ils font la promotion de la Révolution islamique et qu'ils luttent contre les attaques culturelles de l'Occident, en censurant toutes les insultes faites au prophète", explique Mohammad Selgi, responsable du secteur de l'édition au sein du ministère de la Culture iranien, dans une interview accordée au mensuel iranien Shiraze, relayée notamment par les journaux britanniques The Daily Telegraph et The Independent.

Ainsi, "les mots comme le vin ou des noms d'animaux de pays étrangers, ainsi que les noms de certains présidents sont également interdits par ces nouvelles dispositions de la loi", a annoncé Mohammad Selgi, arguant du fait que le "point de vue idéologique" des autorités religieuses doit être "pris en compte dans la décision d'autoriser ou non la publication d'un livre". Le site internet BBC Persia indique que les livres de psychologie, parlant de la masturbation, seront également mis à l'index.

Il s'agit d'une demande expresse de l'ayatollah Ali Khamenei, selon Mohammad Selgi. De ce fait, les éditeurs sont invités à transmettre aux autorités les fichiers PDF des livres qu'ils souhaitent publier. "Les livres déjà publiés feront l'objet d'un réexamen pour s'assurer qu'ils ne contreviennent pas à la loi", indique également M. Selgi.

Dans un communiqué publié le 16 janvier, le ministre de la Culture, Ali Jannati, faisait pourtant l'éloge de "la liberté d'expression dans les centres académiques", estimant que "la société doit "s'ouvrir aux individus qui souhaitent s'exprimer". 8 000 livres ont été publiés en Iran en 2015, précise le communiqué.

En novembre dernier, quelques jours avant la visite prévue du président iranien Hassan Rohani en France, ajournée ensuite en raison des attentats de Paris, son homologue français François Hollande avait prévu de recevoir son hôte autour d'un déjeuner à l'Elysée. Mais la presse française avait rapporté que sa tenue était incertaine car de avait alors déclaré un diplomate chargé du protocole au ministère iranien des Affaires étrangères.

 

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commentaires (6)

On croirait lire Orwell!

Yves Prevost

07 h 24, le 23 janvier 2016

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Commentaires (6)

  • On croirait lire Orwell!

    Yves Prevost

    07 h 24, le 23 janvier 2016

  • Vive l'obscurantisme .

    Sabbagha Antoine

    22 h 27, le 22 janvier 2016

  • Ces messieurs devraient savoir que le vin n'est pas "etranger" a l'Iran. Depuis l'Antiquite, bien avant l'Islam, la Perse etait connue pour son bon vin (le Chiraz ou Syrah en France).

    Michel Fayad

    19 h 40, le 22 janvier 2016

  • Quels "tarés" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 22, le 22 janvier 2016

  • VIVE LE PROGRES !

    Remy Martin

    18 h 00, le 22 janvier 2016

  • Si parler du génocide des juifs en France est une loi intransgressable , le vin interdit par la loi coranique devrait l'être en toute logique dans les pays qui pratiquent cette loi . J'adore le bon vin surtout le rouge de Bordeaux, mais en Iran je m'abstiendrai d'en parler comme de remettre en cause le génocide des juifs en France.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 42, le 22 janvier 2016

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