La principale milice kurde et des groupes rebelles arabes qui combattaient ensemble depuis longtemps ont décidé de formaliser leur alliance au sein d'une coalition qui s'intitule les Forces démocratiques syriennes (FDS).
La constitution de cette alliance survient après la décision de Washington d'abandonner son plan visant à former et à équiper des rebelles pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI). Elle pourrait devenir une alternative aux yeux des Etats-Unis pour combattre les jihadistes.
La création des FDS a été annoncée dans un communiqué par le porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG). Les YPG, ou Unités de protection du peuple, constituent la branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD), une formation kurde syrienne. "La phase délicate que traverse notre pays la Syrie et les développements rapides sur les fronts politique et militaire (...) nécessitent qu'il y ait une force militaire nationale unie pour tous les Syriens, regroupant les Kurdes, les Arabes, les Syriaques (chrétiens, NDLR) et autres groupes", lit-on dans le communiqué, adressé à Reuters par un porte-parole des YPG.
L'alliance inclut des rebelles syriens qui ont soutenu les YPG dans les combats contre l'EI, dont le groupe majoritairement arabe Burkan al-Furat (Le volcan de l'Euphrate). Des groupes représentant des tribus arabes, comme Jaich el-Thouwar (l'Armée des rebelles) et des chrétiens syriaques y participent également.
Washington a soutenu les YPG dans leur combat contre l'EI dans le nord de la Syrie, où les Kurdes combattent au sol avec le soutien des frappes aériennes menées par la coalition conduite par les États-Unis. Mais la force grandissante des YPG irrite le voisin turc qui considère cette organisation comme la branche syrienne du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, qu'Ankara qualifie d'organisation terroriste.
En outre les liens solides établis entre Washington et les Kurdes syriens ont suscité du ressentiment parmi les rebelles, qui insistent depuis longtemps, mais en vain, pour obtenir un soutien aérien américains et des armes.
Les YPG ont obtenu des succès dans le nord en chassant l'EI de plusieurs secteurs avec l'appui de Burkan al-Furat. Après la ville frontalière de Kobané en janvier, ils se sont emparés de Tall Abyad , privant l'EI d'une route reliant la Turquie à son fief de Raqqa.
Une grande partie de l'opposition regarde les Kurdes avec suspicion en raison de leur attitude prudente depuis le début de soulèvement en mars 2011. En dépit d'années de répression par le régime de Damas, ils ont refusé de prendre les armes contre lui et se sont attachés à constituer une région autonome dans le nord de la Syrie.
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commentaires (7)
EN FAIT RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER... ET JE DOUTE FORT QUE CE SOIT LE RUSSE ET SES ALLIÉS QUI RIRONT...
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 17, le 12 octobre 2015