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Liban - Discours

Nasrallah invite les parties politiques à traiter les dossiers internes « avec sérieux »

Pour le secrétaire général du Hezbollah, la « prochaine bataille dans le jurd de Ersal » sera contre l'EI.

Le secrétaire général du Hezbollah, hier, au cours de son intervention télévisée.

Au moment où le Hezbollah engage de plus en plus de forces en Syrie et où la bataille du jurd de Ersal bat son plein, le secrétaire général du parti a prononcé un discours devant « Les scouts du Mehdi », une association pour les jeunes fondée il y a trente ans par le Hezbollah, réunis à Tyr, Nabatiyé, la banlieue sud de Beyrouth et Baalbeck.

Sayyed Hassan Nasrallah, qui a développé à cette occasion des thèmes sociaux et religieux, a consacré une partie de son discours à la politique, en évoquant quatre sujets : les menaces israéliennes, la situation dans la région de Ersal et la bataille du jurd de Ersal, la situation du gouvernement, Daech et la guerre au Yémen.

Sur le plan politique, il s'est voulu apaisant, appelant à traiter les dossiers avec « sérieux », mais sans se prononcer sur le blocage initié par son allié, le général Michel Aoun, au sein du Conseil des ministres, en attendant une solution au problème des nominations à la tête des institutions sécuritaires et militaires.

Au sujet des menaces proférées par les responsables israéliens de pousser à l'exode un million et demi de Libanais, dans le cadre de la huitième manœuvre sur le front interne, Hassan Nasrallah a estimé qu'elles sont destinées à « jeter de la poudre aux yeux » et s'inscrivent dans le cadre de la « guerre psychologique » menée par les Israéliens contre le Liban. Il a ainsi rappelé qu'après la guerre de 2006, il y a eu une unanimité en Israël pour reconnaître l'échec de l'armée et pour estimer qu'il y a désormais un élément nouveau dans les guerres entre Israël et les Arabes, c'est le bombardement de l'intérieur israélien, alors que jusqu'à cette date, toutes les guerres israéliennes se déroulaient en territoire arabe.
Selon lui, c'est la raison pour laquelle les Israéliens ont commencé à organiser chaque année (sauf l'année dernière à cause de divergences sur le budget) des manœuvres dites sur le front interne. Il a aussi répété que l'époque où les Israéliens pouvaient détruire « nos maisons et notre infrastructure sans que les leurs soient touchées est révolue. S'ils poussent à l'exode un million et demi de Libanais, nous en ferons de même avec des millions d'Israéliens », a-t-il martelé.
Il a ajouté qu'en proférant ces menaces, les Israéliens « n'apportent rien de nouveau ». « Les menaces et les fanfaronnades ne servent donc à rien, a lancé le secrétaire général. Nous ne craignons pas votre guerre et si vous croyez que notre engagement en Syrie nous affaiblit, vous vous trompez. Au contraire, vous devriez avoir peur de l'expérience que nous sommes en train d'acquérir. »

 

(Lire aussi : Pour les opposants chiites, les pertes du Hezbollah en Syrie ne provoqueront pas un soulèvement contre le parti)


Au sujet de la ville de Ersal, Nasrallah a rappelé qu'il n'a jamais été question pour le Hezbollah d'y entrer. Au contraire, il a précisé que dans son dernier discours, il avait dit que les habitants de Ersal sont des frères et qu'il n'est pas question d'entrer dans leur ville. La responsabilité de libérer cette localité de l'occupation des groupes « takfiristes » (jihadistes) appartient à l'État, car le Hezbollah est libanais et il connaît par conséquent les sensibilités confessionnelles dans le pays et dans la Békaa.
Hassan Nasrallah a donc estimé que tout ce qui a été dit sur l'intention du Hezbollah d'entrer à Ersal relève du mensonge total, dans le but de l'exploiter politiquement et sur le plan confessionnel. « Il faut donc que les choses soient claires et que la duperie de ceux qui inventent une bataille qui n'existe pas pour se présenter comme les défenseurs d'une confession soit dévoilée », a-t-il dit. Il a à ce propos estimé que la décision du dernier Conseil des ministres est claire au sujet de la ville de Ersal et « tout le monde attend son exécution ».


Par contre, au sujet du jurd, « la bataille est en cours et elle se poursuivra jusqu'à la libération totale de cette région ». Il a rappelé qu'il l'avait annoncée en hiver. Certains ne l'avaient pas cru, mais aujourd'hui elle se déroule. Selon lui, c'est l'attaque des combattants du Front al-Nosra contre des positions du Hezbollah et de l'armée, dans le jurd de Younine et de Nahlé, qui l'a accélérée. Ne donnant pas de détails sur le déroulement des combats, il a dit que les développements des derniers jours font pencher la balance du côté du Hezbollah.

 

(Lire aussi : La bataille du jurd de Ersal pour protéger les arrières du Hezbollah, le décryptage de Scarlett Haddad)


Au sujet de l'annonce de la création de « forces populaires pour défendre Baalbeck et le Hermel », sur le modèle irakien, Nasrallah a démenti l'information, ajoutant que pour l'instant, le Hezbollah « n'a pas besoin de combattants ni donc de décréter la mobilisation générale. A ce stade, il n'a besoin que de la solidarité et de l'appui des habitants de la région ». Il a encore déclaré qu'il n'y avait pas de délai fixé à cette bataille et que les combattants ne sont pas pressés. « Ce qui compte c'est de libérer tout le jurd de Ersal avec le moins possible de pertes. »

Au sujet de la situation gouvernementale, Hassan Nasrallah a appelé les différentes parties à « prendre les choses au sérieux » et à ne pas miser sur des développements en Syrie ou au Yémen. « Ce serait, a-t-il dit, une perte de temps aux dépens de l'intérêt du pays. »

L'État islamique
Le secrétaire général a ensuite parlé de Daech (le groupe État islamique) qui, selon lui, a « une allégeance claire » à el-Qaëda. « Ce qui s'est passé, c'est que lorsque Abou Bakr al-Baghdadi (le chef de l'EI) s'est étendu en Syrie, il s'est rebellé contre Ayman Zawahiri (chef d'el-Qaëda) qui voulait que le Front al-Nosra reste le principal représentant d'el-Qaëda en Syrie et il a créé alors son propre califat. »

Dans ce cadre, Hassan Nasrallah a dénoncé « les mensonges fabriqués et véhiculés dans les médias » au sujet de l'EI, certains allant même jusqu'à affirmer que c'est l'Iran qui a envoyé le kamikaze de Kodeih à Qatif en Arabie saoudite, c'est-à-dire chez les chiites, pour pousser ceux-ci à se révolter contre le régime saoudien.
Il s'est demandé comment l'Iran, qui est accusé par les sunnites extrémistes de vouloir « chiiser » les musulmans, pourrait-il être derrière la création de l'EI dont « le principal objectif est de tuer les chiites en Irak, en Syrie et partout ». Il a qualifié les thèses sur un parrainage iranien ou même du régime syrien de l'EI de « plus imaginatives qu'un film hollywoodien ».

Il a encore ajouté que « Daech, fille d'el-Qaëda, a été créée par la CIA et les services de renseignements saoudiens et pakistanais. Mais comme les serpents elle s'est retournée contre ses parrains ». À la question de savoir pourquoi dans ce cas le régime syrien a-t-il soudain perdu du terrain face à l'EI, le secrétaire général a répondu que « dans une guerre, parfois, un responsable sur le terrain gère mal la bataille, trahit ou a peur ». « Le monde entier reconnaît que Daech est une menace... sauf au Liban, où on est encore en train de discuter de la question ».

« Après al-Nosra, la prochaine bataille dans le jurd de Ersal aura lieu contre Daech, qui occupe l'ouest de cette région, en territoire libanais », a encore dit Hassan Nasrallah, appelant à « la coopération de tous ».

 

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commentaires (5)

C'est dantesque ce personnage ...! il s'approprie le droit de donner des conseils aux libanais ...! les libanais libres et indépendants , vous disent M.RD. !

M.V.

18 h 30, le 06 juin 2015

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Commentaires (5)

  • C'est dantesque ce personnage ...! il s'approprie le droit de donner des conseils aux libanais ...! les libanais libres et indépendants , vous disent M.RD. !

    M.V.

    18 h 30, le 06 juin 2015

  • Hopeless case, sur le plan militaire,,,,,et psychiatrique!

    Christine KHALIL

    10 h 47, le 06 juin 2015

  • Post et non propter ; après et non par ; autrement dit, Nabäâh est devenu l’hassine non par la révolution islamique, mais après la révolution islamique. La signification que prend après coup son "héZébbb", le petit l’hassine l'a révélée après sa "victoire divine" de 06. De sa manièèère solennel, il protesta hautement de ses bonnes intentions, avec cette matérialité lourde qui dissimule les insuffisances de l'âme. Son "héZébbb" formé, dit ce "penseur" ex-déshérité, "s'est conGloméré peu après un événement dont il n'a pas méconnu et ne méconnaît pas la signification.". L'on peut admettre qu'une date ait une haute signification, notamment pour ce Nabäâh 1er, quand elle a au moins le mérite de constituer le point de départ chronologique de sa pénible "ascension" de tout en bas. Quel bel apaisement pour les morts tombés, mahééék, de savoir que leurs cadavres refroidis font figure de poteaux indicateurs et d'index pointés vers ce "bon héZébbb" Per(s)cé. Quelle gloire, quel öunfouéééne ! En un mot : après cette révolution islamique, un héZébbb noirci pareil sans aucun calibre s'est formé. Ce même héZébbb anthracite reconnaît la "haute" signification de cette "révolution" islamique, il ne la méconnaît pas ; non peut-être. La révolution en elle-même est 1 bagatelle, mais sa signification ; yâ wâïyléééh ! Elle signifie justement ce "héZébbb" pâmé et puîné en question, tout au moins post festum, après fête et fin de l’Histoire ; yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 43, le 06 juin 2015

  • LES DOSSIERS INTERNES ILS LES TRAITENT AVEC SÉRIEUX. C'EST L'ACCUSATEUR LUI-MÊME QUI NE LE FAIT PAS ET QUI AMALGAME DOSSIERS INTERNES AVEC DOSSIERS EXTERNES QUI NE REGARDENT PAS CE PAYS... ET ON OSE ACCUSER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 53, le 06 juin 2015

  • Allez vas deblaterer ailleurs .. on est plus sous le charme et les trompettes !! vous avez opter pour une strategie de suicide en acceptant d'aller en syrie pour le compte NE SERAIT CE QUE DE N'IMPORTE QUELLE PAYS AU MO CAR SE SERAIT DE LA TRAITRISE NON SEULEMENT AU LIBAN EN TANT QU'ENTITE TERRITORIAL MAIS AU LIBANAIS QUI SONT L'AME DE SE LIBAN !! si vous comptez que les libanais vous aides je ne crois pas que cette fois-ci vous aurez l'aide desirer .. car la guerre en syrie N'EST PAS LA GUERRE EN ISRAEL !!! et comme j'ai dit dans mon premier post : la charite bien ordonner commence par soi meme alors messieurs les achrafes el ness svp montrez nous l'exemple car jusqu'à maintenant on a entendu que des paroles et aucun actes

    Bery tus

    03 h 37, le 06 juin 2015

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