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Diaspora - Événement

« Close to home » en Californie, une expo qui franchit les frontières

Trois artistes arabes, ayant un rapport avec le Liban, exposent leurs œuvres dans la Maison du Liban, à l'initiative de l'« Arab American National Museum ».

« Remember-Forgive », une œuvre qui date de 2009, par John Halaka.

Dix ans, ça se fête. Pour célébrer son anniversaire, le «Arab American National Museum » (AANM) organise, avec la «Lebanese American Foundation », une exposition qui débute aujourd'hui à la Maison du Liban en Californie.
Depuis 2012, l'Association des amis de l'AANM, fondée en Californie, parraine des programmes culturels afin de faire connaître les artistes arabo-américains. En 2013 et 2014, plusieurs expositions se sont tenues à l'Université de Californie puis au Japanese American National Museum de Los Angeles.

Entre l'art et la politique

Cette fois, c'est à la Maison du Liban que John Halaka, Doris Bittar et Olfet Agrama auront la possibilité d'exposer leurs œuvres. « Nous avons choisi ces trois artistes pour diverses raisons, raconte Helen Hatab Samhan, responsable de l'AANM. D'abord pour leur renommée de plus en plus nationale, et ensuite pour leur style unique. »
Elle ajoute : « Chacun d'eux a su établir à sa façon une relation forte avec sa terre d'origine. Un attachement qui influence évidemment son travail. En même temps, chacun représente une voix particulière. Mais tous considèrent le sud de la Californie comme leur deuxième maison. »

C'est pour toutes ces raisons que cette exposition s'intitule Close to home. Proche, John Halaka l'est sans doute de ses origines. Cet Américano-Palestinien, dont la mère libanaise est peintre, est réalisateur de documentaires et professeur d'art visuel à l'Université de San Diego. Dès ses débuts, il a tenu à préserver la mémoire de la Palestine à travers son art. Chacune de ses œuvres rappelle en effet ses engagements politiques, et elles sont mises au service de sa cause. Une notion revient souvent chez lui, celle de l'exil, du déplacement. Selon cet artiste, son art doit jouer un rôle dans la résistance et la construction identitaire.

Récemment, son exposition à l'AANM a levé le voile sur les maisons détruites dans les territoires occupées.
Doris Bitar est elle aussi restée fidèle à ses racines. Née à Bagdad de parents libanais, cette enseignante auprès de l'Université de Californie, à San Diego, perçoit l'art comme multidisciplinaire. Ses toiles, ses photos, ses cartes ou encore ses peintures à l'huile évoquent toutes le passé et redessinent le monde arabe. Trois thèmes sont souvent abordés dans ses œuvres : le colonialisme, les relations judéo-arabes et l'expérience migratoire. Mais l'artiste ne revient pas sur ces sujets qui opposent l'Est à l'Ouest. Elle ne se focalise pas vraiment sur un pays spécifique, mais plutôt sur les événements qui ont secoué le monde arabe. Son « ADN culturel », selon des propos qui lui sont chers, est métissé. Plusieurs expositions individuelles et collectives lui ont déjà été consacrées, notamment au Musée d'art contemporain de San Diego, et au « California Center for the Arts » à Escondido.

Des liens avec le Liban

Enfin, l'artiste égyptienne Olfet Agrama sera elle aussi présente à la Maison du Liban. Son art nous plonge partout au Moyen-Orient, en Europe et aux États-Unis. Cette artiste a été formée en France, en Espagne, en Égypte et aux USA. Ses toiles apportent une touche d'optimisme au public depuis quatre décennies. On y découvre des visages, des paysages, une nature peinte sans artifices. Agrama a déjà exposé à la « Galerie Oaks », en Californie, à la galerie d'art Delphes, en Espagne, et à la Danny Galerie d'art déco, à Paris. Elle a participé par ailleurs à plusieurs festivals d'art.

Agrama a déjà vécu au Liban lors de sa jeunesse. Tout comme Halaka et Bitar qui sont passés par Beyrouth à des périodes différentes et dans des circonstances particulières : Bitar, en 2005, lorsqu'elle enseignait à l'Université américaine de Beyrouth ; Halaka, lorsqu'il avait reçu une bourse de recherche lui permettant d'enregistrer les récits de trois générations de réfugiés palestiniens vivant au Liban.
Trois artistes et trois visions de l'art s'uniront donc à la Maison du Liban en Californie. Preuve qu'aux États-Unis, les migrants sont prêts à entendre diverses voix.

Plus de 150 personnes doivent assister à l'ouverture privée de cette exposition : des responsables diplomatiques, politiques et culturels, des membres de la communauté arabo-américaine, mais aussi des fonctionnaires, des dirigeants de sociétés commanditaires.

L'exposition sera ouverte au public du 1er au 28 juin. Pour plus d'informations:
http://www.arabamericanmuseum.org/close_to_home


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