Jacques Audiard serait-il uniquement abonné aux Césars ?

Librement inspiré des Lettres persanes de Montesquieu, Dheepan ou l'homme qui n'aimait pas la guerre suit le parcours d'un guerrier tamoul qui a fui le Sri Lanka pour se reconstituer une famille. Arrivé en France, il va se rendre compte que la violence des cités est similaire à celle de son pays.

Jacques Audiard à la loupe en quelques dates. Tel est le portrait de ce réalisateur/champion qui se distingue par un univers « masculin » au langage cinématographique violent et une atmosphère quasi onirique, et qui n'a jamais accédé à la plus haute marche du podium à Cannes.

1994 Regarde les hommes tomber sélectionné à la Semaine de la critique, décroche cette année-là trois Césars dont celui de la meilleure première œuvre.

2002 Cinq ans plus tard, Sur mes lèvres gagne trois Césars, notamment celui du meilleur scénario.

2006 De battre mon cœur s'est arrêté, interprété par Niels Arestrup et Romain Duris, remporte un grand succès public et dix nominations aux Césars. Audiard recevra huit statuettes lors de cette cérémonie.

2009 Un Prophète interprété par Tahar Rahim et Niels Arestrup est sélectionné à Cannes. Le cinéaste rate de peu la Palme d'or pour laquelle il était pressenti mais reçoit le Grand Prix du jury. Les autres récompenses et reconnaissances viendront de nouveau de la cérémonie des Césars où le réalisateur, fils de Michel Audiard, obtient dix statuettes. Un Prophète devient par la même occasion le film le plus récompensé aux Césars, après Le dernier métro et Cyrano de Bergerac.

2012 Encore une fois, Audiard est favori à Cannes avec le film De rouille et d'os. Mais il repart bredouille. Une fois de plus, malgré le festival qui le boude, il remportera quatre Césars lors de la 38e cérémonie.

2015 Quid de Dheepan, projeté hier en Sélection officielle ?

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