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Liban

Al-Jadeed et Karma Khayat devant le TSL avec un groupe libanais de soutien

C'est aujourd'hui à 9h30 que s'ouvre le procès de la chaîne télévisée al-Jadeed et de Karma Khayat devant le Tribunal spécial pour le Liban. Les charges retenues contre ce média libanais et Mme Khayat sont graves et la vice-présidente du conseil d'administration de la chaîne encourt une peine allant jusqu'à 100 000 euros d'amende et / ou l'emprisonnement.
Des figures médiatiques, académiques et des acteurs de la société civile ont fait le déplacement jusqu'à La Haye pour soutenir la cause de Karma Khayat et de la chaîne al-Jadeed et exprimer leur opposition au procès ainsi intenté contre elles. L'idée essentielle de ce soutien ne repose pas sur l'hostilité au TSL mais sur le fait de juger des médias libanais pour un crime qui, selon ces personnalités, n'existe pas. Me Paul Morcos, président de la Fondation Justicia pour les droits de l'homme (une ONG qui regroupe des juristes et des militants des droits de l'homme) et professeur de droit, précise qu'aujourd'hui les restrictions sur le journalisme d'investigation « sont l'exception et restent interprétées à titre strictement limitatif », selon les normes internationales et les jurisprudences en matière de droits de l'homme. De plus, selon lui, même si une faute est commise dans l'exercice de ce genre journalistique, la compétence judiciaire relève d'une instance spécialement créée pour les médias et non d'un tribunal dont la compétence porte sur le terrorisme. Pour Me Morcos, même si un juge indépendant a été nommé à cette fin, comme c'est le cas dans cette affaire, cela ne change en rien les mécanismes et les procédures déjà établis et ne rend pas pour autant le TSL compétent pour statuer sur ce cas. De même, en droit, il faut prouver le préjudice subi. Or, toujours selon Me Morcos, dans le cas d'al-Jadeed et de Karma Khayat, rien de tel n'a été décelé. En résumé, il estime que le procès qui s'ouvre aujourd'hui comporte de nombreuses lacunes à la fois juridiques et sur le plan des droits de l'homme.
Même son de cloche chez Adel Khalifé (professeur de droit et de sciences politiques à l'UL), qui rappelle que la Constitution libanaise garantit la liberté d'expression et celle des médias. C'est pourquoi le procès qui s'ouvre aujourd'hui ne devrait pas avoir lieu. Mais si on considère que les reportages d'al-Jadeed ont mis en danger la vie de témoins secrets, le Pr Khalifé précise que cette chaîne n'est pas la seule à avoir diffusé ce genre d'informations. Der Spiegel, Le Figaro, Le Monde, as-Siyassa (koweïtien) et la chaîne canadienne CBC, entre autres, l'ont fait avant elle et pourtant ces médias n'ont pas été inculpés, a-t-il dit. Enfin, pour ce professeur, cette inculpation pourrait mettre en danger la stabilité du Liban, ce pays qui traverse aujourd'hui une période particulièrement délicate et qui reste le seul pays d'Orient à bénéficier d'une grande marge de liberté. Le Pr Adel Khalifé estime que « tous les Libanais doivent se mobiliser pour protéger cette chance et cet espoir de liberté que constitue le Liban dans cet Orient tourmenté... ».
Il convient de signaler que le groupe de soutien à la chaîne al-Jadeed et à Karma Khayat est composé du président et du vice-président du CNA, respectivement Abdel Hadi Mahfouz et Ibrahim Awad, Georges Kordahi, une grande figure médiatique, Me Paul Morcos, le Pr Adel Khalifé, le metteur en scène Charbel Khalil et Najat Charafeddine.

C'est aujourd'hui à 9h30 que s'ouvre le procès de la chaîne télévisée al-Jadeed et de Karma Khayat devant le Tribunal spécial pour le Liban. Les charges retenues contre ce média libanais et Mme Khayat sont graves et la vice-présidente du conseil d'administration de la chaîne encourt une peine allant jusqu'à 100 000 euros d'amende et / ou l'emprisonnement.Des figures médiatiques,...

commentaires (2)

ON PERD SON TEMPS... ET LE TRAIN N'A TOUJOURS PAS QUITTÉ ENCORE LA PREMIÈRE STATION... ARRIVERAIT-IL À LA DERNIÈRE ? LE DOUTE Y PLANE...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 27, le 16 avril 2015

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Commentaires (2)

  • ON PERD SON TEMPS... ET LE TRAIN N'A TOUJOURS PAS QUITTÉ ENCORE LA PREMIÈRE STATION... ARRIVERAIT-IL À LA DERNIÈRE ? LE DOUTE Y PLANE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 27, le 16 avril 2015

  • des references quoi!! loool

    Bery tus

    04 h 07, le 16 avril 2015

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