Un président libanais dans les deux mois à venir ?

Le secrétaire d'État américain John Kerry aurait assuré, lors d'une rencontre à Paris avec l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, que le Liban aura un président de la République au cours des deux mois à venir, rapporte dimanche le quotidien al-Mustaqbal.

"Washington est optimiste en ce qui concerne la possibilité qu'un président de la République soit élu au Liban dans les deux prochains mois, après qu'un accord sur le nucléaire ait été trouvé avec l'Iran", aurait déclaré M.Kerry à Mgr Matar. Le secrétaire d'État américain aurait demandé à l'archevêque de transmettre le message au patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.

Mgr Boulos Matar a toutefois démenti cette information à la Voix du Liban (VDL, 93.3).

La dix-neuvième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir le 18 février, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une vingtième séance a été fixée au 11 mars. La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman.

Le secrétaire d’État américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Jawad Zarif ont multiplié les rencontres ces dernières semaines, à l'approche du délai du 31 mars fixé pour un règlement politique sur le nucléaire avant la finalisation des détails techniques d'ici le 1er juillet.  Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires afin d'empêcher qu'il puisse disposer un jour de la bombe atomique. Téhéran revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales. Ces négociations, qui ont redémarré en novembre 2013, ont déjà été prolongées à deux reprises.