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À La Une - Médias

A peine lancée, la chaîne de ben Talal cesse brusquement d'émettre depuis Bahreïn

L'invité du premier journal au lancement de la chaîne, avait été un opposant bahreïni.

Dans les studios d'Alarab, la chaîne TV de Walid ben Talal, à Manama. AFP PHOTO/ MOHAMMED AL-SHAIKH

La chaîne de télévision Alarab du richissime prince saoudien Al-Walid ben Talal a cessé d'émettre lundi, moins de 24 heures après son lancement depuis Bahreïn.

Aucune raison n'a été avancée par la chaîne panarabe, mais un quotidien de Bahreïn, reflétant les vues du gouvernement, a affirmé qu'Alarab n'avait "pas respecté les traditions des pays du Golfe, dont l'impartialité de l'information et le rejet de tout ce qui est de nature à affecter l'esprit d'unité" régionale.


Le premier invité du journal de 16H00 (13H00 GMT), qui avait lancé dimanche la chaîne de télévision par satellite, dont les studios se trouvent à Manama, avait été l'opposant bahreïni Khalil al-Marzouq. Il avait critiqué la décision annoncée la veille par le royaume de Bahreïn de déchoir de leur nationalité 72 personnes. L'exécution annoncée par le groupe Etat islamique d'un otage japonais et le chaos politique au Yémen, ainsi que la vague de violences en Egypte, ont dominé le premier journal d'Alarab qui a démarré, selon ses responsables, avec un effectif de 280 personnes dans 30 pays, dont une vingtaine en Arabie saoudite. Alarab répond à "un besoin réel de chaîne indépendante et impartiale", avait affirmé dimanche son directeur général Jamal Khashoggi.


Lundi matin, Alarab continuait de diffuser des spots publicitaires pour ses programmes, mais aucun bulletin d'information n'était annoncé.


Le lancement d'Alarab avait été reporté à de nombreuses reprises depuis l'annonce du projet en 2010 par le prince Al-Walid, homme d'affaires saoudien connu pour son franc-parler et actif notamment dans la finance, l'hôtellerie et les médias. Le prince Al-Walid est le neveu de feu le roi Abdallah, décédé le 23 janvier.


Alarab vient s'ajouter à une multitude de chaînes de télévision arabes ou arabophones. La première à s'être lancée en 1996 sur ce créneau, Al-Jazeera (Qatar), a été concurrencée en 2003 par la chaîne à capitaux saoudiens Al-Arabiya du groupe MBC, propriété de cheikh Walid al-Ibrahim, parent de feu le roi saoudien Fahd. Ces deux chaînes ont été accusées de refléter les vues de leurs propriétaires, notamment dans leur couverture des remous suivant les Printemps arabes et les révoltes contre des régimes autoritaires.
Ainsi, lorsque le Qatar a été accusé de soutenir les Frères musulmans en Egypte et que cette confrérie a été déclarée "organisation terroriste" par l'Arabie saoudite, les positions de Riyad et Doha se sont reflétées dans les couvertures d'Al-Jazeera et Al-Arabiya.


Alarab devra également faire face à la concurrence de chaînes plus récentes comme Sky News Arabia, France 24 et la BBC en arabe, la chaîne turque TRT, Al-Horra (Etats-Unis) et Russia Today, qui n'ont pas réussi à enlever de larges parts d'audience à Al-Jazeera et à Al-Arabiya.

 

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La chaîne de télévision Alarab du richissime prince saoudien Al-Walid ben Talal a cessé d'émettre lundi, moins de 24 heures après son lancement depuis Bahreïn.
Aucune raison n'a été avancée par la chaîne panarabe, mais un quotidien de Bahreïn, reflétant les vues du gouvernement, a affirmé qu'Alarab n'avait "pas respecté les traditions des pays du Golfe, dont...

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FRIK-A-FRAK

18 h 06, le 02 février 2015

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Commentaires (3)

  • Emettre a partir d'Un panier a crabes !

    FRIK-A-FRAK

    18 h 06, le 02 février 2015

  • L'EXPRESSION DE LA LIBERTÉ... À LA SAUCE ARABESQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 08, le 02 février 2015

  • Vive la liberté d 'expression. La Honte pour ces pays arabes .

    Sabbagha Antoine

    12 h 55, le 02 février 2015

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