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Liban

De l’urgence d’une loi sur l’hygiène alimentaire pour protéger le consommateur

« La nourriture nous dévore-t-elle ? » Tel était le thème de la table ronde organisée conjointement par l’Institut d’Orient et le Goethe Institut.

Dans le cadre d'un forum de trois jours, ayant pour thème « La fabrication des aliments, pratiques culinaires et politiques alimentaires au Moyen-Orient », organisé conjointement par le Goethe Institut et l'Institut d'Orient, et qui se poursuivra jusqu'à demain samedi, une table ronde a rassemblé quatre experts sur le thème « La nourriture nous dévore-t-elle ? »
Modérée par notre consœur, Patricia Khoder, la table ronde a réuni Georges Saad, directeur du service de la prévention sanitaire au sein du ministère de la Santé, représentant le ministre Waël Bou Faour, Moussa Freiji, fondateur des usines Tanmia, Mohammad Fawaz de la Quality Management Institut et Nada Nehmé de l'ONG Consumers Lebanon.
On comptait dans l'assistance des spécialistes des secteurs privé et public, des militants de la société civile, des journalistes, des artistes et des académiciens.
Et ce sont notamment l'hygiène alimentaire, les mesures prises par le ministère de la Santé et les lois à adopter pour protéger le consommateur qui ont été discutées.
M. Saad a défendu la politique du ministre de la Santé, notant que « les choses ont changé sur le terrain depuis septembre dernier quand M. Bou Faour a lancé sa campagne ». Il a indiqué qu'au « début de l'opération, 60 % des analyses étaient en contradiction avec les normes en vigueur alors qu'aujourd'hui 85 % sont saines. Les parties concernées, qu'elles soient de petites ou de grandes entreprises, commencent à assainir elles-mêmes leur façon de travailler, sans attendre l'arrivée des inspecteurs du ministère de la Santé ».
De son côté, M. Freiji a souligné l'importance « de créer une loi moderne où le producteur n'est pas sanctionné en payant une amende ou en étant obligé d'arrêter son travail. Cette loi, au contraire, devrait mettre à sa disposition des outils pour l'aider à produire selon les normes de l'hygiène sanitaire ». Il a déclaré dans ce cadre que « la loi qui existe actuellement n'exige pas de toutes les entreprises de produire en respectant les normes ISO 22000 et HACCP, en vigueur en Europe et aux États-Unis ».
M. Fawaz a appelé, de son côté, à « créer sans aucun délai un organe étatique chargé du contrôle de la qualité des aliments produits, comme c'est le cas en Occident, où une seule division administrative est chargée des dossiers relatifs à l'hygiène alimentaire. Cela n'est malheureusement pas le cas au Liban où ce dossier dépend de divers ministères, notamment ceux de la Santé, de l'Agriculture, de l'Industrie et de l'Économie ».
Mme Nehmé a, pour sa part, évoqué l'état de l'hygiène alimentaire actuellement au Liban, soulignant que « seule une loi appropriée peut à la longue protéger le consommateur ».
Lors des discussions, divers points ont été soulevés, notamment la qualité de l'eau qui peut polluer la viande testée, le pourcentage de salmonelle qui devrait être autorisé, surtout dans la viande hachée (ce taux atteint les 40 % en Europe et les 64 % aux États-Unis), la traçabilité des produits de consommation, les hormones données aux bovins, la situation des petites et moyennes entreprises qui devraient être soutenues par l'État pour respecter les normes internationales.
Parmi les activités du forum hier, citons une série de conférences sur les traditions alimentaires au Moyen-Orient, notamment les produits halal en supermarché, la tradition du « foul medammas » en Égypte et la production artisanale au Liban.
Aujourd'hui, les activités du forum se tiendront à l'Alt City, à Hamra. Parmi lesquelles, un cours de cuisine du chef Joe Barza est prévu.
Samedi, les participants effectueront un voyage culinaire avec ses odeurs orientales au cœur de Beyrouth.
Des longs métrages qui ont l'alimentation pour thème seront projetés aujourd'hui et demain à 19 h 30 au Goethe Institut.

Dans le cadre d'un forum de trois jours, ayant pour thème « La fabrication des aliments, pratiques culinaires et politiques alimentaires au Moyen-Orient », organisé conjointement par le Goethe Institut et l'Institut d'Orient, et qui se poursuivra jusqu'à demain samedi, une table ronde a rassemblé quatre experts sur le thème « La nourriture nous dévore-t-elle ? »Modérée par notre...

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