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Liban - La situation

À grands pas vers le vide ?

Les députés du Front de lutte nationale à la sortie du Parlement. Photo Sami Ayad

À trois jours de la fin du mandat présidentiel de Michel Sleiman, et s'il faut en croire Samir Geagea, qui s'exprimait après avoir fait le point de la question avec le patriarche Raï, « il n'y a plus rien à faire ». En d'autres termes, le Liban n'aura pas un nouveau président dans les délais constitutionnels prévus.

Ce pessimisme est cependant une posture plus qu'une certitude. Certes, des efforts de dernière minute du président Sleiman d'abord, du patriarche Raï ensuite, n'ont apparemment pas rapproché les points de vue. Le président a adressé au Parlement un message dans lequel il incite ses membres à honorer le pacte national qui lie entre elles les communautés libanaises. Malheureusement, traduit en termes politiques, le pacte de vie commune fait l'objet de divergences, notamment sur la question du quorum, preuve s'il en est que le Liban ne s'est pas encore doté de toutes les institutions nécessaires à la gestion de l'unité dans la diversité qui, par ailleurs, fait sa richesse.

(Lire aussi: Sleiman à « L'OLJ » : « Il faut endiguer, dès à présent, l'idée de la répartition par tiers. C'est pourquoi je l'ai enterrée, à titre préventif »)

 

La réponse de Berry
Quoi qu'il en soit, le président de la Chambre, Nabih Berry, a immédiatement répondu à l'appel du président Sleiman. À partir d'aujourd'hui et jusqu'à samedi soir, toutes affaires cessantes, l'Assemblée sera en session ouverte en tant que collège électoral pour élire un nouveau président.
L'initiative d'une réunion viendra des blocs parlementaires, et non du président de la Chambre, qui a affirmé en « avoir assez fait » en convoquant la Chambre à quatre réunions déjà, dont trois se sont avérées vaines. M. Berry se tiendra donc prêt à tout moment à répondre à une demande de réunion qui émanerait des blocs, laissés à leurs manœuvres et leurs contacts.

Pour sa part, le patriarche maronite continue de crier dans le désert, invitant les candidats potentiels à l'entente et les députés à accomplir leur devoir électoral. Là non plus, on ne sait ce que le patriarche peut faire de plus. Bkerké a de plus fait entendre sa voix par le biais des trois instances maronites, la Fondation maronite dans le monde, la Ligue maronite et le Conseil central maronite, qui ont réclamé une élection dans les délais, affirmant que la vacance au sommet de la pyramide de l'État est un coup porté d'abord aux chrétiens du Liban.

Le va-tout de Aoun
Mais c'est d'une autre pyramide que Michel Aoun a parlé hier, dans une déclaration à la chaîne al-Manar. Jouant son va-tout, le chef du Courant patriotique libre a affirmé qu'il forme « avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef du courant du Futur, Saad Hariri, un triangle de force pour le Liban ».

 

(Lire aussi : Pour les députés du CPL et du Hezbollah, c'est « Michel Aoun ou personne »)

 

On le voit bien, la campagne présidentielle de Michel Aoun n'est pas terminée et il n'a pas désespéré d'arracher, à la dernière minute, les suffrages du bloc parlementaire du Futur, jouant sur l'exaspération de l'opinion et sur l'impatience d'un Saad Hariri qui n'a probablement pas envie de passer six nouvelles années entre Riyad et Paris.
Dans l'interview, M. Aoun a ménagé la chèvre et le chou en affirmant que « sans l'appui du peuple, il n'y a pas de résistance, et sans l'armée aux frontières, il n'y a pas de sécurité ». Il a également estimé qu'inviter le Hezbollah à remettre ses armes était une erreur. « La résistance est un droit dévolu à tout peuple dont le territoire est occupé », a-t-il dit.
De la réunion parlementaire d'aujourd'hui et des contacts de la journée, on devrait savoir si le suspense va se poursuivre ou si une solution devrait pointer à l'horizon.

 

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À trois jours de la fin du mandat présidentiel de Michel Sleiman, et s'il faut en croire Samir Geagea, qui s'exprimait après avoir fait le point de la question avec le patriarche Raï, « il n'y a plus rien à faire ». En d'autres termes, le Liban n'aura pas un nouveau président dans les délais constitutionnels prévus.Ce pessimisme est cependant une posture plus qu'une certitude. Certes,...

commentaires (4)

CORRECTION ! Merci : ".... que voici des (h)Amèèèrs Orangés d'ores et déjà embourbés...."

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

01 h 48, le 24 mai 2014

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Commentaires (4)

  • CORRECTION ! Merci : ".... que voici des (h)Amèèèrs Orangés d'ores et déjà embourbés...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 48, le 24 mai 2014

  • LE TITRE EST RIGOLO... ON EST TOUT ENTIER DANS LE VIDE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 13, le 23 mai 2014

  • Dans cette problématique du "New Mâräoûn Président", yîîîh, c'est en vain qu'on a recommandé la sérénité, suggéré d'éviter ce qui aurait pour effet de la court-circuiter, et mis en garde contre de détestables engrenages engrangés que voici des "(h)Amèèèrs" d'ores et déjà embourbés, car le pire est décidément toujours sûr chez les indigènes similis-civilisés ! Il faut cependant rendre justice, comme à l’accoutumée, aux Sains Öûééétes qui, dans l'ensemble, ont su se tenir en évitant de les anathémiser aux Niais. Cette retenue n'allait pas, hélas, être toujours de mise chez les boSSfàRiens O(en)rangés. Avec cette circonstance aggravante que ces frénétiques se crurent obligés, avant l'injure, de rendre l'hommage du vice à la vertu comme d'hab. ! Et ce, avant de décrire les arguments des autres 14 Sains qui ne pensent pas comme eux comme étant puérils : Sur la forme, comme une sottise ; et sur le fond, comme une autre aussi. Que c'est d'un ridicule achevé cette critique du "New Caporal Président", uuuuuuft, et que les "Forces démagogues" de ces mêmes Sains Öûééétes en mal de sujet veulent en fait s'emparer de ce mêêême "bêêête sujet" déjà trop exagérément mentionné. Cependant que c'est un dossier "éminemment" sensîîîble, mahééék, qu'il faut traiter avec tact et sensibilité(h) yâ wâïyléééh. Qualifiant sèchement de maladroite et si peu subtile, n’est-ce pas, cette prise de position Saine anti-bigaradier tout à fait à l’opposé de la leur assurément Malsaine ; yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 29, le 22 mai 2014

  • DE QUEL TRIANGLE DE FORCE PARLE L'ISSIMO ? L'UNE DE SES COMPOSANTES EST ARMÉE JUSQU'AUX DENTS ET SES ABADAYES LANCENT DES ULTIMATUMS ET COUPENT DES MAINS... L'AUTRE EST SA FEMME DE MÉNAGE QUI LUI LAVE ET NETTOIE SON LINGE SALE... LA DERNIÈRE CHANTE 3ALA DAL3ONA, 3ALA DAL3ONA... KINA MIN KOUN HONE LAW MA ALA3TONA...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 45, le 22 mai 2014

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