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Économie - Liban - Conférence

Crise des réfugiés : « Les Libanais aussi ont besoin d’aide »

Le ministre de l'Économie et du Commerce appelle les pays donateurs à une aide de 45 millions de dollars pour aider les Libanais les plus vulnérables à faire face à l'afflux de réfugiés syriens.

De gauche à droite : Rachid Derbas, ministre des Affaires sociales, Alain Hakim, ministre de l’Économie et du Commerce, et Ross Mountain, coordinateur aux Nations unies.

Le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim a lancé hier un appel aux pays donateurs pour aider les communautés libanaises à faire face à la crise des réfugiés syriens. « Notre pays est celui qui accueille le plus de réfugiés syriens au monde avec 40 % du total des déplacés », a-t-il souligné lors d'une conférence donnée au Grand Sérail sur le thème des communautés accueillantes libanaises.

Dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, le ministre a expliqué la frustration des Libanais les plus vulnérables par le manque d'aide qui leur est destinée. « Les pays donateurs sont concentrés sur les réfugiés syriens, délaissant leurs hôtes libanais, a-t-il expliqué. Nous estimons les besoins des populations accueillantes à environ 45 millions de dollars. » Jusqu'à présent, le ministère aurait reçu des promesses de dons entre 1 et 3 millions de dollars de la part d'une vingtaine de pays.
« Ce n'est plus seulement une crise humanitaire, a ajouté Alain Hakim, c'est une crise qui s'inscrit dans la durée, et la communauté internationale doit prendre conscience que l'équilibre du Liban est menacé. » Pour faire face à cette situation, le ministre a prôné l'établissement de camps de réfugiés syriens le long de la frontière syro-libanaise et le contrôle de l'afflux des déplacés.

Une stabilité d'autant plus menacée que la majeure partie des réfugiés syriens se concentre dans les régions les plus pauvres du pays comme le Akkar, Tripoli ou encore la Békaa. « La pauvreté est la première motivation au terrorisme, a insisté le ministre de l'Économie et du Commerce. Lutter contre le terrorisme passe forcément par la lutte contre la pauvreté auprès des personnes les plus vulnérables. »

Derbas : « L'humanité ne suffit pas... »
Le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas a de son côté souligné qu'avec 1,5 million et demi de réfugiés syriens au Liban, soit le tiers de sa population, « n'importe quel autre pays se serait déjà effondré dans cette situation ».
« Je tiens à remercier la communauté internationale pour son humanité, a-t-il déclaré, mais cette humanité ne suffit plus, nous avons besoin de décisions politiques. Seules des décisions politiques comme une résolution du Conseil de sécurité, l'ONU pourra enfin faire stopper ce bain de sang. »
Le ministre des Affaires sociales a comparé la gestion de la crise des réfugiés à une maladie dont on ne soigne pas la cause. « Nous sommes en train de traiter les symptômes du malade sans soigner la plaie », a-t-il déclaré.

Enfin, Ross Mountain, coordinateur aux Nations unies, a insisté sur la pression qu'exerce la présence syrienne sur les communautés hôtes libanaises. « Les régions qui accueillent le plus de réfugiés sont déjà les régions les plus pauvres, a-t-il déclaré. Nous sommes conscients que cela force les Libanais à repousser leurs limites encore et encore, mais on ne peut pas s'attendre à ce que l'extraordinaire résilience du Liban dure toujours. Et malheureusement, la crise ne risque pas de se terminer de sitôt, il ne faut pas que les villages libanais les plus vulnérables en paient le prix... »


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Le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim a lancé hier un appel aux pays donateurs pour aider les communautés libanaises à faire face à la crise des réfugiés syriens. « Notre pays est celui qui accueille le plus de réfugiés syriens au monde avec 40 % du total des déplacés », a-t-il souligné lors d'une conférence donnée au Grand Sérail sur le thème des communautés...

commentaires (1)

Dilèèèmme ! Que faiiire ? Et si , pour ce faire, on jetait une bonne fois pour toutes ce bää bää bääSSyrien à la poubelle.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 21, le 10 mai 2014

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Commentaires (1)

  • Dilèèèmme ! Que faiiire ? Et si , pour ce faire, on jetait une bonne fois pour toutes ce bää bää bääSSyrien à la poubelle.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 21, le 10 mai 2014

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