Parallèlement au bikeathon, l’armée a désamorcé hier un engin explosif artisanal retrouvé près du stade municipal dans la rue Mi’atayne à Tripoli.
Plus de 1 300 personnes venues de plusieurs régions du Liban ont répondu présent hier à l'appel lancé par les associations Social Way et Green Mind pour prendre part au bikeathon de Tripoli. Un événement qui avait pour objectif, comme le précisent les organisateurs, de montrer « le vrai visage de Tripoli, une ville de la paix qui refuse les actes de violence et les affrontements entre ses habitants ».
La course à vélo avait pour points de départ et d'arrivée la place Rachid Karamé, où un concert a été donné. Deux fillettes, représentant les deux quartiers en conflit de Tripoli, Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, ont pédalé sur une même bicyclette à deux sièges et ont offert aux responsables prenant part au bikeathon des rameaux d'olivier, symbole de la paix.
La course était placée sous l'égide du chef de l'État, représenté par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdel Mouttaleb Hennaoui, et s'est déroulé avec la participation de Ziad Mikati, représentant l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, les ministres Mohammad Machnouk, Achraf Rifi, Rachid Derbas, les députés Mohammad Abdelatif Kabbara, Ghassan Moukheiber et Robert Fadel, l'ancien ministre Fayçal Karamé, l'ancien député Moustapha Allouche, les représentants de MM. Mohammad Safadi (ancien ministre) et Samir el-Jisr (ancien député) et des notables de la région.
Dans une allocution, M. Hennaoui a souligné que toutes les parties doivent se montrer solidaires avec l'État pour faire réussir le plan de sécurité qui a commencé à être éxécuté dans la ville.
M. Hennaoui a indiqué qu'avec « le changement vers la démocratie, observé dans la région », les Libanais sont appelés « à améliorer leur pratique démocratique et à œuvrer à relever les défis politiques, économiques et sociaux en ayant recours à la logique, la raison, l'esprit de justice et de modération ».
Le ministre de la Jeunesse et des Sports a en outre affirmé que les promesses faites à Tripoli commencent à être réalisées, à travers des projets de développement prévus pour la région. « Le gouvernement tient au développement de cette région », a-t-il encore insisté, appelant les « jeunes Tripolitains, et Libanais, à recourir aux institutions de l'État », comme à ne pas « se laisser entraîner vers une orientation qui s'oppose à la nature du Liban », à savoir « la tolérance, la modération et la coexistence ».
Engin explosif désamorcé
Sur le plan sécuritaire, l'armée libanaise a désamorcé hier un engin explosif artisanal retrouvé près du stade municipal dans la rue Mi'atayne à Tripoli. Il s'agissait, selon un communiqué de la direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI), d'une bonbonne à oxygène d'une quinzaine de kilos, bourrée de clous et reliée à une batterie de moto télécommandée à distance.
Par ailleurs, le directeur général des FSI, le général Ibrahim Basbous, a affirmé au cours d'une réunion sécuritaire tenue à Tripoli que « la mobilisation a été haussée d'un cran dans la ville et les forces de l'ordre ont été renforcées dans le cadre du plan de sécurité ».
Le général Basbous a de même présenté ses condoléances à la famille du militaire Boutros el-Bayeh, tué vendredi matin par des inconnus à Tripoli. Le soldat a été enterré samedi dans son village Kfardlakous, caza de Zghorta.
De son côté, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas, s'est dit optimiste quant à la réussite du plan sécuritaire décidé pour Tripoli. Il a ainsi souligné que ce plan est différent de ceux qui l'ont précédé, puisqu'il « revêt une dimension stratégique et non pas tactique » et « est accompagné d'un plan de développement pour la ville ».
Dans une déclaration à la Voix du Liban 93,3, M. Derbas a affirmé qu'il existe « une volonté politique » pour contrôler la situation à Tripoli.
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