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Liban

Les forces du 14 Mars dénoncent en chœur l’ingérence du Hezbollah en Syrie

Plusieurs voix se sont élevées au sein du camp du 14 Mars pour stigmatiser les propos du chef du Hezbollah et ont dénoncé « l’aventure dangereuse » menée par le parti chiite pro-iranien en Syrie.

Le secrétariat général du 14 Mars a tenu mercredi dernier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de l’ancien député Farès Souhaid, coordinateur du secrétariat général.


Le communiqué publié à l’issue de la réunion évoque notamment l’intervention télévisée du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, mardi dernier, estimant qu’il « a fini par admettre que son parti prenait part directement aux batailles qui se déroulent en Syrie pour soutenir clairement le régime en place qui tue et a recours à la violence contre son peuple ».
Pour ce faire, le dignitaire chiite utilise le prétexte « de la protection des Libanais à l’intérieur de la Syrie, afin de justifier son ingérence que les Libanais refusent catégoriquement », indique le communiqué. Le texte précise que la dernière intervention du secrétaire général constitue une « violation des accords de Taëf et du principe de la coexistence », tout comme elle représente une « occultation totale de la logique d’État, et du principe de la distanciation du Liban par rapport aux événements en Syrie, adopté par le gouvernement ». Son discours incarne en outre « un désengagement des décisions arabes et internationales et un reniement de la déclaration de Baabda », ajoutent les participants.


Le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, a également critiqué l’intervention du Hezbollah en Syrie, soulignant que « la résistance contre Israël s’est transformée en une unité qui combat pour le compte de Bachar el-Assad qui massacre son peuple ». « Ce que fait le Hezbollah n’a pas pour objectif de défendre les Libanais à Qousseir, comme il le prétend, mais de défendre un régime criminel », a-t-il dit.


Le député Ahmad Fatfat (courant du Futur) a estimé que les propos du chef du Hezbollah « ont poussé le Liban vers la discorde en l’entraînant dans la confrontation ». Dans un entretien accordé à la chaîne du Futur, M. Fatfat a affirmé que le terrain est actuellement en train d’être préparé « pour une intervention iranienne dans la guerre syrienne ». « L’Iran s’est rendu compte des tergiversations de l’Occident par rapport à ce qui se passe en Syrie, ce qui laisse le champ libre devant la République islamique qui cherche à rétablir l’équilibre que la révolte du peuple syrien a remis en question », a déclaré M. Fatfat qui a ajouté que les propos de Hassan Nasrallah constituent « un prélude à une discorde majeure mettant face à face l’Iran et les chiites, d’une part, et les arabes sunnites, d’autre part ».
Et de signaler enfin que « le mausolée de Sayda Zaynab est un lieu de pèlerinage pour toutes les communautés musulmanes et même pour la communauté chrétienne ».

 

(Reportage : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)



Le PNL
Le Parti national libéral a dénoncé pour sa part la détermination du secrétaire général du Hezbollah à « s’immiscer encore plus dans les événements en Syrie, aux côtés d’un régime qui ne se soucie guère des résultats désastreux que ces événements peuvent avoir sur la communauté chiite que le dignitaire chiite prétend défendre en même temps que le Liban ».
« Le moins qu’on puisse dire après son intervention est qu’il a incarné à lui seul l’État et ses institutions ainsi que les forces vives de la nation, en se contentant d’annoncer l’action qu’il parraine, se mettant en porte-à-faux par rapport à la déclaration de Baabda », souligne le PNL.


Dans un communiqué, le parti a exprimé son « refus des raisons que Hassan Nasrallah a présentées pour justifier sa participation aux combats en Syrie », exhortant les cadres du parti et les leaders chiites de la nation à exprimer « franchement leur opinion sur la décision du chef du Hezbollah d’entraîner le Liban dans la guerre syrienne ». Le PNL a enfin invité le parti chiite pro-iranien à renoncer à sa participation aux affrontements et à retirer ses combattants de Syrie.


Même son de cloche au sein des Forces libanaises dont le député, Antoine Zahra, a relevé le « refus de Hassan Nasrallah de voir les faits tels qu’ils sont, et sa volonté de justifier sa défense du régime syrien ». M. Zahra a commenté l’idée défendue par le dignitaire chiite pro-iranien selon laquelle « la Syrie ne tombera pas », insistant sur le fait que le peuple syrien « n’ambitionne pas de faire tomber la Syrie, mais plutôt de se débarrasser du régime en place ».


Pour le membre du bloc du Futur, Nabil de Freige, Hassan Nasrallah, qui mène une « aventure dangereuse en Syrie, (...), ne sait plus comment nous sortir de l’impasse où il nous a entraînés ».
M. de Freige a relevé que la présence militaire du parti chiite en Syrie a désormais pris une connotation communautaire qui finira par déteindre sur le Liban.
Selon le député du même bloc, Ammar Houri, l’allocution prononcée par le secrétaire général du parti pro-iranien a reflété « une déviation majeure dans le processus jadis suivi par le parti chiite ».

 

 

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commentaires (4)

Et la caravane passe, sans que la bave du crapaud ne puisse atteindre la blanche colombe...

Jaber Kamel

15 h 19, le 03 mai 2013

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Commentaires (4)

  • Et la caravane passe, sans que la bave du crapaud ne puisse atteindre la blanche colombe...

    Jaber Kamel

    15 h 19, le 03 mai 2013

  • SI H.N. pouvait dépenser son charisme et sa vigueur au service de la Nation...

    SAKR LOUBNAN

    10 h 41, le 03 mai 2013

  • LE : SI JE SAVAIS.... risque cette fois-ci d'être trop amer...

    SAKR LOUBNAN

    08 h 26, le 03 mai 2013

  • Je viens d'écouter sur une chaîne arabe l'uléma chiite libanais au grand prestige et au savoir reconnu dans la charia et l'enseignement chiites, cheikh Mohammad Hassan al-Amine. Son opinion ferme est : "que sayyed Hassan (Nasrallah) nous le permette. Ce qu'il fait en Syrie, c'est à dire l'implication du Hezbollah, qu'il opère, dans les combats aux côtés du régime syrien, est contraire à la loi de la charia chiite et donc absolument inacceptable". Il revient à la communauté chiite en effet, en tout premier lieu, de se révolter contre l'aventure et l'action du Hezbollah. La communauté chiite ne peut que comprendre parfaitement la position presque unanime des autres communautés de ce pays, à savoir que le Hezbollah s'affirme plus que jamais comme parti iranien et trahit donc la vocation du Liban et tous ses principes. Il y a lieu de dire, dans le cas, que l'opinion publique dans chaque communauté fat peu de cas de la position de certains de ses chefs et hommes politiques égarés dans l'égarement du Hezbollah et qui sont les plus embarrassés de soutenir cette aventure de traîtrise du Hezb.

    Halim Abou Chacra

    04 h 37, le 03 mai 2013

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