Rechercher
Rechercher

Campus

Les femmes défavorisées au centre de projets étudiants

Dans le cadre du programme « Ripples of Happiness », lancé simultanément dans plusieurs pays du monde arabe, deux équipes d’étudiants libanais, de l’AUB et de la LAU, ont conçu chacune un projet qui vise à renforcer le rôle de la femme dans la société.

Le projet Mommy Made de l’AUB pour donner des outils aux femmes démunies.

« Sois le changement que tu veux voir dans le monde », répétait le Mahatma Gandhi. C’est dans ce même esprit que des étudiants de l’AUB et de la LAU, convaincus de l’importance de leur rôle social, ont participé au programme « Ripples of Happiness » organisé au Moyen-Orient par la Fondation Coca-Cola et Injaz el-Arab. « Nous étions à la recherche d’une idée pragmatique et innovante. C’est ainsi que nous avons élaboré le projet WEcycle qui cherche à donner plus d’autonomie aux femmes tout en s’attaquant au recyclage des déchets », explique Leen Aghabi, étudiante de dix-neuf ans en sciences politiques et affaires internationales à la LAU. Dans le cadre de leur projet, les étudiants ont commencé par sensibiliser des élèves, à l’école Dahr el-Maghr à Tripoli, à l’environnement. « On leur a demandé de collecter des déchets solides qui ont été remis à des femmes défavorisées de Tripoli. Ces femmes ont fabriqué à partir de ces objets collectés des produits originaux qui ont été vendus par la suite. La moitié de l’argent ainsi gagné a été donnée à ces femmes et l’autre moitié à l’école pour l’exécution de travaux de rénovation dans l’établissement », poursuit Leen.


Les étudiants ont pu réaliser leur projet « grâce à M. Maroun al-Asmar, qui s’est occupé de la formation des femmes, Injaz Liban et Mme Carmen Geha, de Beyond Consulting », souligne Leen. La jeune étudiante espère que ce projet se poursuivra et s’étendra à d’autres régions. « On peut collaborer avec les municipalités pour organiser des concours dans les écoles afin d’inciter les élèves à participer eux aussi à ce genre d’action. Vu les conditions difficiles que vivent beaucoup de femmes au Liban, le projet WEcycle pourrait être poursuivi pendant une longue période. Nous espérons ainsi que de nombreuses femmes pourront se spécialiser dans la création d’articles pratiques à partir d’objets recyclés », affirme Leen.


Cuisiner pour joindre les deux bouts
Le projet élaboré par des étudiants de l’AUB porte le nom de Mommy Made. « Notre projet vise à aider les mères démunies à joindre les deux bouts. Nous voulons équiper une cuisine pour elles afin de les aider à subvenir aux besoins de leurs familles », déclare Yara Njeim, 19 ans, étudiante en 2e année de santé environnementale à l’AUB. Les étudiants, accompagnés de quatre mères de familles dans le besoin, ont visité la cuisine centrale de la Société Saint-Vincent-de-Paul à Kornet Chehwan, où ils ont suivi pendant quatre jours une formation culinaire dispensée par des chefs professionnels. La première commande n’a pas tardé à venir. « La Engineering Society de l’AUB nous a demandé 200 sandwiches pour une soirée qu’elle avait organisée à l’université, se réjouit Yara. Les mères les ont préparés. Et l’argent gagné a été réparti entre elles. »


Yara explique : « Nous avons choisi les mères les plus défavorisées, indépendamment de leur confession ou de leur statut. Toutefois, nous avons privilégié celles qui habitent près de l’école de Saint-Vincent-de-Paul, à Bourj Hammoud. » De la compétition, Yara dit : « Je tiens à remercier au nom de toute l’équipe la Société Saint-Vincent-de-Paul et une des mères, Hayat, qui était notre moyen de communication avec les autres mères. Nous espérons être en mesure d’opérer un grand changement dans la vie des mères et de leurs familles qui vivent dans des conditions précaires. »


De cette expérience, les jeunes sont sortis grandis. « Non seulement nous avons réalisé à quel point certaines personnes dans notre société ont besoin d’être soutenues, mais en plus nous avons appris que nous pouvons toujours trouver du temps pour les aider », affirme Yara. Outre ce côté social, les jeunes ont également « appris à travailler en équipe et à gérer leur temps », selon Leen.
À noter que la seconde phase de « Ripples of Happiness » aura lieu de septembre à octobre 2012. Le projet gagnant sera pris en charge et accompagné pour une mise en œuvre à plus grande échelle.

 

« Sois le changement que tu veux voir dans le monde », répétait le Mahatma Gandhi. C’est dans ce même esprit que des étudiants de l’AUB et de la LAU, convaincus de l’importance de leur rôle social, ont participé au programme « Ripples of Happiness » organisé au Moyen-Orient par la Fondation Coca-Cola et Injaz el-Arab. « Nous étions à la recherche d’une idée pragmatique...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut