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Santé

Les femmes ont le cœur fragile, mais ne le savent pas !

Tabac, sédentarité, stress, alimentation trop riche et trop grasse... Pas d’erreur, les facteurs de risques cardio-vasculaires sont bien identifiés. L’erreur que nous faisons trop souvent cependant, c’est d’imaginer qu’ils sont le propre des hommes. Or la thrombose veineuse, l’infarctus du myocarde et l’AVC guettent aussi les femmes et les frappent même parfois avec une gravité particulière. «C’est là une notion qui n’est pas du tout intégrée par les femmes», explique à l’agence Destination santé Claire Mounier-Vehier, professeure de cardiologie au CHRU de Lille et vice-présidente de la Fédération française de cardiologie. Elle souligne que les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de mortalité féminine après 60 ans.
Les médecins ont longtemps cru que jusqu’à leur ménopause, les femmes étaient protégées des accidents cardio-vasculaires. L’idée – qui n’était pas fausse – était que leurs flux hormonaux les préservaient et que cette protection disparaissait à la ménopause faute de sécrétion œstrogénique. En théorie, c’était vrai. Toutefois, il semble bien que l’addition et la superposition des facteurs de risques cardiovasculaires aient fait voler en éclats cette protection. «Le diabète annihile l’effet naturellement vasodilatateur et antithrombotique, donc protecteur, des œstrogènes naturels, explique Claire Mounier-Vehier. Nous avons trop longtemps sous-estimé cette menace.»
Ces 20 dernières années, les femmes ont adopté des comportements qui étaient jusqu’alors l’apanage quasi exclusif des hommes. L’entrée précoce dans le tabagisme, la sédentarité, la mauvaise alimentation... Ces changements dans leur mode de vie font « qu’elles sont aujourd’hui autant concernées par les maladies cardio-vasculaires que les hommes, si ce n’est plus », souligne Claire Mounier-Vehier.
En effet, «la femme peut être préservée du risque cardio-vasculaire ou, au contraire, y être particulièrement exposée», poursuit-elle. «Il n’y a pas de juste milieu», explique Claire Mounier-Vehier. L’existence d’un unique facteur de risque suffit à faire peser une grave hypothèque sur sa santé. «De plus, elles sont plus sensibles que les hommes aux effets dévastateurs du tabac, ajoute-t-elle. Lorsque de surcroît, la femme recourt à une contraception à base d’œstrogènes de synthèse (pilule, anneau vaginal ou patch transdermique), le risque de thrombose artérielle et veineuse est significativement majoré. Surtout dans le premier mois de la prescription.»
«Informer et dépister les femmes à risque, c’est donc un espoir pour elles. C’est une recommandation que nous devons diffuser largement, pour les sensibiliser à cette question essentielle», conclut Claire Mounier-Vehier.
Tabac, sédentarité, stress, alimentation trop riche et trop grasse... Pas d’erreur, les facteurs de risques cardio-vasculaires sont bien identifiés. L’erreur que nous faisons trop souvent cependant, c’est d’imaginer qu’ils sont le propre des hommes. Or la thrombose veineuse, l’infarctus du myocarde et l’AVC guettent aussi les femmes et les frappent même parfois avec...

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