La formation du gouvernement, espérée avant le 22 novembre, date de l'Indépendance du Liban, n'était toujours pas finalisée lundi, se heurtant aux exigences des partis. Plusieurs responsables politiques, invoquant la nécessité de capitaliser sur l'élan né de l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République, se montrent néanmoins optimistes.
"Dans les prochains jours"
"Le nouveau gouvernement sera formé dans les prochains jours et donnera un coup de fouet à la situation économique et financière du pays", a déclaré le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil, proche du président de la Chambre et leader du mouvement Amal, Nabih Berry.
Le Premier ministre désigné Saad Hariri affiche le même optimisme. Il a réaffirmé dans la journée que "le processus de formation du gouvernement se déroule dans une atmosphère positive". Des sources proches du Premier ministre désigné, citées par le quotidien as-Safir, ont également indiqué qu'il n'y avait plus d'obstacles devant la formation du gouvernement. Les contacts de M. Hariri sont toujours en cours et ce dernier a été reçu lundi en fin d'après-midi par le président Aoun au palais de Baabda.
Cet optimisme tranche cependant avec les propos du vice-président des Forces libanaises, le député Georges Adwan, qui a déclaré à L'Orient-Le Jour que les FL ne participeront pas au gouvernement s'ils n'obtiennent pas de portefeuille régalien.
Dans ce contexte, Gebran Bassil, le chef du Courant patriotique libre fondé par M. Aoun, a assuré au quotidien al-Akhbar que les FL obtiendront "une part plus importante" par rapport aux gouvernements précédents.
Plusieurs indiscrétions laissent penser que le mouvement Amal, attaché au ministère des Finances, et le Hezbollah sont opposés à l'attribution d'un ministère régalien aux FL.
(Lire aussi : Geagea : Le gouvernement en gestation, un véritable changement de pouvoir)
Loi électorale
Par ailleurs, Saad Hariri tient à intégrer le courant des Marada du chef chrétien Sleiman Frangié au sein du cabinet, selon des sources politiques citées par le quotidien al-Hayat. M. Hariri avait soutenu la candidature de M. Frangié à l'élection présidentielle, avant de finalement appuyer celle de Michel Aoun. Selon certaines sources, l'idée de réduire le cabinet de 30 à 24 ministres pour contourner les obstacles aurait été avancée au cours des dernières heures.
D'autres responsables regardent déjà au-delà de la formation du gouvernement et expriment leur volonté de voir adoptée une nouvelle loi électorale.
Des milieux proches du chef de l'État ont indiqué au quotidien as-Safir que le président Aoun tient à accélérer la formation du gouvernement pour passer à l'examen de la loi électorale, "sa priorité". Par ailleurs, M. Aoun devrait recevoir dans la semaine les lettres de créance de 42 ambassadeurs de pays arabes et étrangers à Beyrouth.
De son côté, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé à une formation rapide du gouvernement "garant de la réconciliation nationale" ainsi qu'à l'adoption d'une nouvelle loi électorale "assurant la juste représentativité de tous". Mgr Raï s'exprimait à l'ouverture du synode des évêques catholiques.
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"Dans les prochains jours""Le...
commentaires (5)
LE CHEF DE L,ETAT AOUN AVEC SON CHANGEMENT DE BOUSSOLE AU LIBAN... TRUMP AVEC SA RAGE CONTRE L,E.I... SES MOTS A DOUBLE SENS CONTRE LES CONTRE E.I.... L,ANNULATION DE L,ACCORD NUCLEAIRE AVEC L,IRAN ET SA TIMIDE NOTE AUX SAOUDITES... ET LES PSEUDO MOUMANA3ISTES SONT PERPLEXES POUR LEUR AVENIR...
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 47, le 14 novembre 2016