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Irak : des combattants de tribus sunnites déployés dans Ramadi reconquis

Des combattants de tribus sunnites ont été déployés mardi à Ramadi dans le but d'empêcher un retour du groupe Etat islamique (EI) et de contenter la population majoritairement sunnite de cette ville irakienne tout juste reprise.
"Cinq cents membres de tribus (...) sont arrivés dans le nord de Ramadi pour contrôler les zones libérées", a indiqué le général Ismaïl Mahalaoui, qui dirige les opérations dans la vaste province occidentale d'Al-Anbar, dont Ramadi est le chef-lieu.
"Cinq unités de forces tribales sont arrivées et tiennent des zones dans le nord de Ramadi", a indiqué leur leader Tareq Youssef al-ASsal, selon lequel elles ont été entraînées et armées par le ministère de la Défense avec le soutien de la coalition anti-jihadistes menée par Washington.
Ces combattants font partie de la "Mobilisation populaire", une organisation paramilitaire dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran mais à laquelle appartiennent aussi d'autres forces, comme certaines tribus armées d'Al-Anbar.
Cette organisation, placée sous le commandement du Premier ministre Haider al-Abadi, a déjà démontré son efficacité dans la lutte contre l'EI mais n'a que peu participé aux opérations à Ramadi, principalement menées par les forces gouvernementales.
Les autorités irakiennes avaient annoncé lundi la libération totale de Ramadi, ville situé à 100 km à l'ouest de Bagdad et prise par l'EI en mai.
M. Abadi s'y est rendu mardi, selon un correspondant de l'AFP sur place. Il a notamment félicité les forces irakiennes qui continuent de désamorcer les centaines d'engins explosifs laissés par les jihadistes.
Selon Patrick Skinner, un expert au Soufan Group, la reprise de Ramadi "est un succès réel mais garder et gouverner la ville sera encore plus difficile pour l'Irak".
"Il faut voir si les conditions qui ont permis l'implantation de l'EI -le confessionnalisme violent, la mauvaise gouvernance et la corruption- ont suffisamment changé pour que les jihadistes ne puissent pas revenir", ajoute-t-il.
"Plus les sunnites vont jouer un rôle important dans la gestion de Ramadi, plus grande et durable sera la victoire", assure de son côté Firas Abi Ali, spécialiste du Moyen-Orient pour le groupe IHS. Selon lui, "un retour à une politique confessionnelle ouvrirait la voie à un retour de l'EI".
En déployant des combattants de tribus à Ramadi, le but des autorités irakiennes est de créer un climat de confiance avec la population locale sunnite et de la persuader de travailler avec le gouvernement de Bagdad, dominé par des chiites.
Le retour des habitants dans la ville va toutefois prendre du temps en raison des importants dégâts causés par des mois de combats.

Des combattants de tribus sunnites ont été déployés mardi à Ramadi dans le but d'empêcher un retour du groupe Etat islamique (EI) et de contenter la population majoritairement sunnite de cette ville irakienne tout juste reprise."Cinq cents membres de tribus (...) sont arrivés dans le nord de Ramadi pour contrôler les zones libérées", a indiqué le général Ismaïl Mahalaoui, qui dirige...