Des milliers de personnes ont manifesté mercredi à Aden (sud) pour réclamer la sécession du sud du Yémen, trois mois après que les rebelles chiites en eurent été chassés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Cette manifestation est la première de ce type depuis que les forces sudistes, alliées du gouvernement et soutenues par la coalition menée par l'Arabie saoudite, ont repoussé les rebelles chiites Houthis, originaires du nord du Yémen, d'Aden et d'autres provinces du Sud. Le Yémen du Sud a été un Etat indépendant jusqu'en 1990, année de la réunification avec le Yémen du Nord.
Estimant que le danger que représentaient les rebelles est écarté, les manifestants ont affirmé ouvertement qu'ils ne voulaient pas poursuivre leur combat contre les insurgés dans le nord et la capitale Sanaa, comme le veut le président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi, et ont appelé à la création de leur propre Etat. "Faire participer les sudistes à la guerre dans le Nord renforce l'unité du Yémen, ce à quoi nous nous opposons", proclamait une affiche brandie par les manifestants réunis sur la place principale al-Aroud d'Aden.
Les manifestants, qui ont également commémoré l'anniversaire de l'indépendance de 1967, ont également brandi des drapeaux de l'ex-Etat du Yémen du Sud. Une tentative de sécession avait été avortée en 1994 par les forces du nord.
Les rebelles Houthis et leurs alliés, les forces loyales à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, restent à ce jour maîtres du nord du pays et de la capitale Sanaa, qu'ils ont prise en septembre 2014.
Cette manifestation est la première de ce type depuis que les forces sudistes, alliées du gouvernement et soutenues par la coalition menée par l'Arabie saoudite, ont repoussé...
Les plus commentés
Don européen : qui dira quoi lors de la séance parlementaire du 15 mai ?
Le temps des engourdis
Bilan de sept mois de guerre : 1,5 milliard de dollars de dégâts et plus de 350 morts