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Syrie : Berlin plaide pour un gouvernement de transition

Le ministre allemand des Affaires étrangères a plaidé dimanche pour un gouvernement de transition en Syrie pour sortir de l'impasse et s'est posé en médiateur entre partisans et opposants d'un dialogue avec le président syrien Bachar el-Assad.

"Si nous pouvions réunir les acteurs principaux de la région, l'Europe, les Etats-Unis et la Russie (...) sous un même dénominateur commun (...), ce qui signifie (...) que nous allions vers la constitution d'un gouvernement de transition, ça serait déjà beaucoup", a déclaré Frank-Walter Steinmeier à la chaîne publique ARD.
"Nous devons trouver un intérêt commun entre les différentes positions, entre ceux qui veulent absolument discuter avec Bachar el-Assad et ceux qui disent +on ne discutera que quand (il) sera parti", a ajouté M. Steinmeier, alors que le maintien, même transitoire, du président syrien est de plus en plus ouvertement évoqué, y compris par les chancelleries occidentales.

Son homologue français Laurent Fabius n'a pas posé samedi le départ du président syrien comme préalable à une négociation. Il a estimé que Bachar el-Assad ne pouvait diriger éternellement la Syrie mais souligné que l'essentiel pour le moment était d'engager une négociation sur une transition politique et plaidé lui ausi pour un gouvernement incluant des éléments du régime et des membres de l'opposition qui "refusent le terrorisme".
La chancelière allemande Angela Merkel était allée encore plus loin jeudi en estimant qu'il "faut parler avec de nombreux acteurs, et cela implique (Bachar el-) Assad".
M. Steinmeier a tenté dimanche de nuancer ces propos, soulignant qu'elle n'avait "pas dit qu'elle ou le gouvernement allemand allaient parler avec Assad" mais plutôt que le médiateur de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura "parle avec le régime" syrien. Il n'empêche que Berlin donne le sentiment depuis peu de prendre ses distances avec les plus durs à l'égard d'Assad et de la Russie au sein camp occidental au sujet du dossier syrien.

Vendredi, le vice-chancelier, le social-démocrate Sigmar Gabriel, est allé jusqu'à suggérer une levée ou un allègement des sanctions prises par les Européens envers Moscou au sujet de l'Ukraine afin de convaincre Moscou de coopérer dans la crise syrienne. "On ne peut pas d'un côté maintenir de façon durable des sanctions et de l'autre demander à travailler ensemble", a-t-il dit.

Le ministre allemand des Affaires étrangères a plaidé dimanche pour un gouvernement de transition en Syrie pour sortir de l'impasse et s'est posé en médiateur entre partisans et opposants d'un dialogue avec le président syrien Bachar el-Assad.
"Si nous pouvions réunir les acteurs principaux de la région, l'Europe, les Etats-Unis et la Russie (...) sous un même dénominateur commun...