Le chef de la diplomatie iranienne Zarif se rend mercredi en Syrie (porte-parole)

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif se rend mercredi en Syrie, a indiqué mardi sa porte-parole Marzieh Afkham.

Il s'agira de la première visite du ministre iranien à Damas depuis l'accord nucléaire conclu le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances.

L'Iran est le principal allié régional du régime de Bachar el-Assad auquel Téhéran apporte un soutien financier et militaire.

Interrogée par l'AFP, la porte-parole a précisé que la visite en Syrie de M. Zarif interviendra dans le cadre d'une tournée régionale que le ministre iranien entame ce mardi à Beyrouth.

En revanche, l'étape turque de cette tournée a été reportée à une date ultérieure, officiellement pour des problèmes de calendrier. L'Iran et la Turquie s'opposent sur la crise syrienne, Téhéran accusant notamment Ankara de laisser passer des armes et des combattants rebelles en Syrie.

La tournée régionale de M. Zarif "commence aujourd'hui avec une visite à Beyrouth pour parler des questions bilatérales, les événements dans la région et la crise du terrorisme et de l'extrémisme", a déclaré Mme Afkham à l'agence officielle Irna.

Selon elle, le chef de la diplomatie iranienne devait aussi évoquer au cours de "cette tournée, le nouveau plan de l'Iran pour aider à régler le problème syrien".

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait annoncé la semaine dernière que l'Iran allait présenter au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon un nouveau plan de paix pour mettre fin à la guerre en Syrie.

"Il y a heureusement eu un changement stratégique dans l'attitude des acteurs régionaux sur la Syrie: s'il y a quatre ans beaucoup des acteurs étrangers considéraient le recours à la guerre comme une solution, maintenant beaucoup considèrent que se concentrer sur une solution politique est le moyen le plus approprié pour résoudre la crise", avait déclaré le 5 août M. Amir-Abdollahian à la chaîne de télévision Al-Mayadeen favorable au régime syrien et basée à Beyrouth.

Mme Afkham a ajouté mardi que le nouveau plan de règlement proposé par Téhéran se base sur "le respect du droit légitime du peuple syrien à des réformes et à choisir son avenir, le refus de toute ingérence étrangère (visant) la politique indépendante du gouvernement syrien et son soutien à la résistance ainsi que le refus d'utiliser le terrorisme à des fins politiques".

Téhéran utilise le terme "résistance" pour qualifier les pays et formations comme le Hezbollah qui s'opposent à Israël.