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Syrie: appels à une "enquête sérieuse" sur un raid américain meurtrier

L'Observatoire syrien des Droits de l'Homme (OSDH) et l'opposition ont appelé lundi à une enquête sur des raids américains qui auraient tué 64 civils la semaine dernière dans le nord, ce que Washington a démenti. L'armée américaine a reconnu dimanche avoir mené des raids dans la région de Birmahle, mais a affirmé que les victimes étaient des combattants, et non des civils.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane a appelé à "une enquête sérieuse sur ce qui s'est produit à Birmhale car il s'agit d'un massacre". L'ONG, qui dresse méticuleusement le bilan des morts de la guerre, avait rapporté que la coalition mise sur pied en août par les Etats-Unis pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) avait tué des dizaines de civils dans les raids sur Birmahle entre le 30 avril et le 1e mai. Rami Abdel Rahmane a précisé lundi que le bilan s'élevait à 64 civils, dont 31 enfants. La Coalition nationale de l'opposition, soutenue par Washington, a également demandé dans un communiqué "qu'une enquête complète débute immédiatement".

Mais le commandement central américain a assuré dimanche que si les forces de la coalition avaient mené des frappes aériennes dans les environs de Birmahle le 30 avril, elles avaient détruit plusieurs positions militaires de l'EI et tué plus de 50 combattants jihadistes. "Nous n'avons aucune indication que des civils ont été tués dans ces frappes", a ajouté un porte-parole, le major Curt Kellogg. "Avant les frappes, les forces kurdes (...) avaient rapporté qu'il n'y avait pas de civils présents à cet endroit depuis deux semaines", selon lui.

Mais pour le directeur de l'OSDH, les combattants kurdes et les rebelles syriens ont donné à la coalition des informations inexactes sur les positions de l'EI à Birmahle. "Ils ont dit à la coalition qu'un convoi de 10 véhicules de l'EI entrait dans la localité au milieu de la nuit, mais les villageois ont assuré que seulement quelques voitures n'ayant aucun rapport avec l'EI, étaient entrées", selon lui. Les jihadistes avaient bien avancé dans le secteur la veille des raids, mais n'avaient aucune position dans le village, a-t-il précisé.

Un porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG, principale milice kurde de Syrie) a affirmé que les forces kurdes ne se trouvaient pas dans le secteur, et qu'il n'y avait pas de coordination avec la Coalition à Birmahle. "Bien sûr, il y a une coordination dans d'autres secteurs, mais les YPG n'ont fourni aucune information sur ce village" a indiqué à l'AFP par téléphone Redur Khalil.

L'Observatoire syrien des Droits de l'Homme (OSDH) et l'opposition ont appelé lundi à une enquête sur des raids américains qui auraient tué 64 civils la semaine dernière dans le nord, ce que Washington a démenti. L'armée américaine a reconnu dimanche avoir mené des raids dans la région de Birmahle, mais a affirmé que les victimes étaient des combattants, et non des civils.Le...