"La Turquie doit absolument ouvrir sa frontière, et à travers la Turquie ou à travers d'autres voies, nous devons apporter tout le soutien à l'opposition syrienne", a-t-il déclaré à la presse après l'inauguration d'une exposition sur l'art contemporain au Maroc, à l'Institut du Monde arabe (IMA), à Paris.
"En l'occurrence, ce sont des Kurdes, mais ce sont des Kurdes syriens", a-t-il précisé à propos des combattants luttant contre les jihadistes à Kobané. "En Syrie nous considérons que c'est l'ensemble de la communauté internationale qui doit soutenir ce qu'on appelle l'opposition syrienne, c'est-à-dire en fait ce qui est aujourd'hui en Syrie la seule voie possible pour la paix et pour la démocratie".
"Là, en ce moment, il y a un martyre, c'est cette ville de Kobané qui peut à tout moment tomber dans les mains des terroristes et avoir des conséquences très graves pour les populations civiles", a-t-il estimé.
En dépit des raids menés quotidiennement par les avions américains et alliés, les jihadistes ont atteint lundi pour la première fois le centre de la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Ils contrôlent désormais la moitié de la localité" malgré la résistance farouche des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG, branche syrienne des rebelles kurdes turcs du PKK), selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
Plus tôt, lors de sa visite à l'IMA, M. Hollande avait lancé "un appel (...) pour qu'au-delà de la coalition, tous les pays qui sont concernés puissent offrir à cette opposition l'appui qu'elle attend de nous, c'est-à-dire tout simplement les moyens de se défendre contre le terrorisme".
"Nous sommes solidaires de ceux qui se battent contre le terrorisme (...) Si nous avons à intervenir, comme nous l'avons décidé pour la France en Irak, nous avons aussi à apporter à l'opposition syrienne modérée, celle que nous reconnaissons comme la seule légitime pour la Syrie, tout le soutien, toute l'aide nécessaire", avait-il poursuivi.
Les chefs militaires de la coalition anti-jihadistes se réunissent mardi à Washington. Le président américain Barack Obama participera à cette réunion, inédite depuis le début de la guerre, entre les chefs des armées de 22 pays engagés dans la coalition internationale.
Les plus commentés
Politique
Bassil : Je ne veux pas être candidat à la présidence
Éclairage
Les Nasrallah, une « famille parfaite » au service de la « résistance »
Liban-Sud
Le comportement des miliciens du Hezbollah met Rmeich en ébullition