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L'Ukraine perd des postes-frontières avec la Russie après des attaques séparatistes

Les gardes-frontières ukrainiens ont abandonné jeudi trois postes à la frontière de la Russie et réclamé des renforts à la suite d'attaques des séparatistes, qui infligent ainsi un nouveau revers aux autorités ukrainiennes.

Ils ont indiqué plus tard dans la journée subir un assaut mené par des hommes armés et de blindés arrivés du côté russe de la frontière, à Marynivka.


Les rebelles prorusses semblent renforcer chaque jour leur emprise sur l'Est de l'Ukraine malgré l'intensification de l'offensive des forces ukrainiennes cette semaine.


Situés dans la région de Lougansk, ces postes-frontières, Tchervonopartyzansk, Doljanski et Tchervona Mogyla ont subi des assauts des rebelles prorusses dans la nuit de mercredi à jeudi, ont indiqué les gardes-frontières dans un communiqué. "Après des échanges de tirs, étant donné les menaces pesant sur la vie des gens traversant la frontière, les civils et gardes-frontières ont été évacués de ces points de passage. Ils ont été temporairement fermés, ce dont la Russie a été officiellement notifiée", ont-ils précisé.


A Doljanski jeudi après-midi, une dizaine de combattants prorusses contrôlaient le poste frontière, sur lequel ne flottait plus le drapeau ukrainien et par lequel passaient des véhicules dans les deux sens, a constaté un journaliste de l'AFP. Plusieurs personnes franchissaient la frontière à pied, trainant une valise ou portant un sac, pour chercher refuge en Russie.


"Les gardes-frontières ukrainiens, qui étaient une cinquantaine, ont abandonné leur poste vers 5 heures ce matin. (...) En arrivant sur place, nous avons vu que les gardes-frontières (...) avaient fait exploser leurs munitions avant de partir", a raconté à l'AFP le commandant d'un groupe de combattants prorusses, Vitali Blizniouk.


Les gardes-frontières sont particulièrement visés par les séparatistes qui ont proclamé une "République populaire" dans la région de Lougansk, comme dans celle de Donetsk. Ils ont dû évacuer leur siège régional à Lougansk après avoir subi l'assaut de rebelles lourdement armés toute la journée lundi.


A la télévision dimanche soir, leur responsable en Ukraine, Mykola Lytvyne avait déploré la situation dans la zone frontalière, les gardes-frontières se trouvant seuls face aux insurgés, sans soutien des forces armées à l'offensive dans la région de Donetsk.


Cette frontière est particulièrement sensible alors que les Occidentaux dénoncent l'arrivée de combattants et armes de Russie, notamment du Caucase.


Le président de l'Ingouchie, une petite république du Caucase russe voisine de la Tchétchénie, a reconnu jeudi, à la suite du président tchétchène Ramzan Kadyrov, que des "volontaires" ingouches se trouvaient dans l'est de l'Ukraine dans les rangs des insurgés prorusses.


"Selon les informations disponibles, 20 ou 25 volontaires ingouches combattent dans l'est de l'Ukraine", a déclaré Iounous-Bek Evkourov, cité par Interfax. "Certains ont été sollicités, d'autres y sont allés par amitié", a-t-il estimé. Il a fait état de 4 tués à ce jour parmi ces volontaires.


Dans leur communiqué, les gardes-frontières ont fait état d'une "concentration d'un grand nombre de terroristes" dans la zone frontalière, "de menaces sur (leurs) familles", "de tirs permanents" les visant. "Le contrôle de la frontière est devenu très difficile à certains endroits", ont-ils indiqué.Ils ont annoncé avoir demandé au gouvernement la fermeture "d'une série de points de passage" et l'envoi de troupes de l'armée et de la Garde nationale "pour la défense de la frontière".

"Au lieu d'ouvrir ces frontières à tous ceux qui veulent quitter les zones de combat, elles sont fermées. C'est totalement scandaleux et inacceptable", a de son côté dénoncé le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.


A Donetsk, capitale de cette région minière livrée à une situation anarchique, de nouveaux tirs ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi. Les forces ukrainiennes, qui ont lancé depuis près de deux mois une "opération antiterroriste", ont intensifié mardi leurs actions, concentrées autour du bastion prorusse de Slaviansk, à plus de 100 km au nord de Donetsk.

Les combats ont fait deux morts parmi les soldats et de nombreuses victimes parmi les rebelles, selon Kiev. Ils ont également endommagé une canalisation d'eau, privant d'approvisionnement les habitants de cinq villes de la zone, dont Slaviansk.

Les gardes-frontières ukrainiens ont abandonné jeudi trois postes à la frontière de la Russie et réclamé des renforts à la suite d'attaques des séparatistes, qui infligent ainsi un nouveau revers aux autorités ukrainiennes.
Ils ont indiqué plus tard dans la journée subir un assaut mené par des hommes armés et de blindés arrivés du côté russe de la frontière, à Marynivka.
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