Dans la journée, les médias turcs avaient rapporté que deux civils turcs avaient été blessés par des balles perdues en marge de ces combats à Rass al-Aïn, ville majoritairement kurde où se trouve l'un des derniers points de passage vers la Turquie à n'être pas encore tombé aux mains des insurgés.
Des centaines de combattants rebelles ont convergé à l'aube depuis la Turquie vers Rass Al-Aïn, dans la province de Hassaka, tandis que l'armée y envoyait des renforts, a précisé l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.
De son côté, la télévision d'Etat a affirmé que les troupes avaient tué des dizaines de "terroristes", terme par lequel les autorités désigne les rebelles, tandis que d'autres avaient pu s'enfuir hors du territoire syrien.
Un habitant a affirmé à l'AFP par téléphone que des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles) avaient pris d'assaut le poste-frontière depuis le côté turc, avant d'attaquer un poste de police et un centre des renseignements dans la ville de Rass al-Aïn.
Des rebelles et de nombreux civils syriens fuyant les combats se sont réfugiés en Turquie, où les autorités diffusent par ailleurs des annonces recommandant aux habitants de Ceylanpinar, localité turque proche de Rass al-Aïn, de se tenir éloignés de la ligne de démarcation, a affirmé de son côté l'agence turque Anatolie.
Habituellement, le poste de Rass al-Aïn n'est ouvert qu'à l'occasion des fêtes religieuses, et aux seuls piétons, pour permettre aux populations arabophones des deux côtés de la frontière de rendre visite à leurs familles.
La Turquie a renforcé son dispositif de sécurité à sa frontière avec la Syrie après la mort de cinq villageois turcs tués le 3 octobre par la chute d'un obus syrien. L'artillerie turque riposte depuis à toute chute d'obus sur son territoire.
Ankara a rompu ses contacts avec Damas et affiché son soutien aux rebelles.
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